Environ 60 pays bénéficient depuis le 8 juin de l’assouplissement des conseils aux voyageurs du Département d’État américain, dont la France, en raison du recul de la Covid-19 et des progrès des campagnes de vaccination contre le Sars-CoV-2. Toutefois, les frontières restent fermées aux Européens.
L’appréciation du Département d’État dans la rubrique « Travel Avisories » de son site pour la France a ainsi été réévaluée du niveau 4 « do not travel » (ne pas s’y rendre) au niveau 3 « reconsider travel » (éviter si possible), ce qui est considéré comme bien moins restrictif que précédemment.
Plusieurs autres pays européens ont également bénéficié de cet assouplissement, dont l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie alors que le président Joe Biden effectue cette semaine sa première tournée en Europe, où il doit notamment assister en Angleterre au sommet du G7 à Carbis Bay, en Cornouaille (10-11 juin). Le Royaume-Uni était classé en niveau 3 depuis le 21 mai.
De nombreux observateurs ont interprété cet assouplissement comme un geste de bonne volonté vis-à-vis des pays Européens alors que le président américain souhaitent démontrer que les États-Unis sont de retour dans les grands dossiers internationaux, comme l’atteste l’accord obtenu le 6 juin, lors du G7 Finance, sur un taux d’imposition minimale des multinationales.
Des pays non-européens font aussi partie de la liste, dont le Japon, à quelques semaines des Jeux Olympiques d’été, mais aussi le Mexique et le Canada.
Si l’on peut se réjouir de cette réévaluation des destinations par les autorités américaines, les frontières américaines, elles, restent fermées (depuis mars 2020) aux non-Américains et non-résidents en provenance de l’espace Schengen, d’Irlande et du Royaume-Uni. Ce qui suscite l’agacement des Européens; qui ont récemment réouvert leurs frontières aux citoyens américains.
« Nous accueillons déjà des touristes américains à partir du moment où ils sont vaccinés, à partir du moment où ils ont eu les deux doses et qu’on a attendu le délai de 15 jours. J’insiste que nous voulons la réciprocité », a déclaré le 7 juin le commissaire européen chargé du Marché intérieur, Thierry Breton.
Nul doute que cette réciprocité sera un des multiples sujets sur lesquels Joe Biden sera appelés à se prononcer.
C.G