Une délégation, composée de membres de la commission ‘Commerce international’ (INTA) du Parlement européen était à Séoul la semaine passée. Objectif de cette mission de trois jours ? Rencontrer des parlementaires sud-coréens pour discuter de l’accord de libre-échange scellé avec l’ Union européenne (UE), cinq ans après sa mise en œuvre.
« Il s’agissait aussi d’apaiser les tensions côté sud coréen, où l’on s’inquiète d’un déficit commercial croissant avec les pays du bloc », confiait un proche de la délégation au site politico.eu. Lorsque l’accord est entré en vigueur, le 1er juillet 2011, la balance commerciale de la Corée du Sud avec l’UE était excédentaire. Une situation qui s’est renversée du fait de la récession économique en Europe et d’un recul général de la consommation. Les représentants européens craignent donc que les autorités à Séoul cherchent à rétablir l’équilibre en introduisant des mesures susceptibles de nuire aux intérêts des exportateurs de l’UE.
En ligne de mire? « Ce que l’on appelle les tâches administratives, une sorte de barrières non tarifaires », explique cet expert du PE. Des obstacles qui pourraient, par exemple, se concrétiser sous la forme de nouvelles exigences de sécurité sur des machines importées d’Europe. Si l’accord de libre-échange interdit, en théorie, ce type de pratique, rien n’empêche les autorités du pays de les introduire. Un recours pour annulation étant particulièrement chronophage.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles