La grande conférence sur le prochain cadre financier pluriannuel, qui a réuni, le 22 mars à Bruxelles, représentants du Parlement européen et de la Commission, a officiellement ouvert les hostilités entre les institutions communautaires d’une part et les Etats membres de l’autre. Les premières défendent un « budget solide pour sortir de la crise », les seconds – tout particulièrement les contributeurs nets – parlent de réduire de 100 milliards l’enveloppe proposée par la Commission sur la période 2014-2020.
Face à des budgets nationaux « mis sous pression », l’exécutif européen défend à nouveau l’idée de ressources propres pour financer le budget de l’UE. Selon José Manuel Barroso, la taxe sur les transactions financières (TTF) permettrait, par exemple, de réduire de 50 % les contributions des Etats membres. Si neuf pays, dont la France et l’Allemagne, soutiennent l’idée, d’autres – les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suède en tête – y restent farouchement opposés. La présidence danoise devra tenter de trouver un compromis à ce sujet.