Cette recommandation de l’Eurodéputé Yannick Jadot (Verts,
France), vice-président de la Commission « Commerce international' » au parlement européen (PE), a
obtenu un large soutien de ses pairs réunis en plénière à Strasbourg, le 2
juillet.
Adopté par 670 voix pour, 27 contre et 15 abstentions, son rapport
prône le renforcement du rôle du Parlement dans le contrôle des activités des
Agences de crédit à l’exportation (ECA). Celles-ci, à l’instar de la Direction des garanties publiques de Coface en
France, par exemple, servent à donner des garanties financières, via une banque, sur les financements de contrats commerciaux export dans les pays hors de l’OCDE. L’agence, qui agit pour le compte du
gouvernement, émet une assurance contre le risque de non paiement du client. Les
contrats assurés par les ECAs dans le monde peuvent aller de méga barrages
hydrauliques à des centrales électriques au charbon ou au nucléaire, et peuvent
parfois contredire les politiques environnementales et sociales de leur propre
gouvernement.
En adoptant le rapport de l’eurodéputé français, le PE
entend donc veiller à ce que ces agences ne s’engagent pas dans des projets en
conflit avec les principes de l’UE tels que la consolidation de la démocratie,
le respect des droits de l’homme et la protection de l’environnement. Comment ?
En pressant la Commission de fournir des orientations aux États membres sur la
façon de rendre compte de l’efficacité de leurs procédures. Selon Yannick
Jadot, une méthodologie stricte permettrait d’identifier plus facilement les
projets problématiques.
K. L., à Bruxelles
Pour aller plus loin :
Consulter le texte de la résolution en ligne sur le site du PE (www.europarl.europa.eu/), cliquez ici