Entamée durant l’été avec la Tunisie, la fin des restrictions aux visas a été officiellement annoncée avec le Maroc et l’Algérie. De quoi améliorer le climat des affaires entre la France et ses partenaires du Maghreb.
Cette question empoisonnait les relations bilatérales entre la France et les différents pays concernés depuis septembre 2021, date de la décision française de réduire drastiquement les quotas de visas (avec des taux de refus de 50 % pour l’Algérie et le Maroc, de 30 % pour la Tunisie) pour répondre au manque d’empressement des pays concernés à délivrer des laisser-passer consulaires à leur ressortissants expulsés, bloquant ainsi les procédures d’expulsion côté français.
Touchant toutes les couches de la population sans discernement, ces restrictions avaient toutefois provoqué la naissance de sentiments anti-français dans la population, et notamment dans les milieux d’affaires des pays concernés, et commençaient à freiner les relations d’affaires. Cette page se tourne.
En visite au Maroc pour préparer un prochain déplacement présidentiel (a priori en février 2023), la ministre de l’Europe et des affaires étrangère, Catherine Colonna, a annoncé le 16 décembre la levée de cette mesure pour le Maroc : « C’est fait, nous avons pris des mesures avec nos partenaires marocains pour la reprise normale et complète des activités consulaires entre les deux pays, a annoncé la ministre à la presse. Notre objectif est de relancer les échanges humains entre le Maroc et la France et de favoriser encore davantage cette imbrication profonde de nos sociétés qui fait que nous avons toujours eu des relations solidaires ».
Dans la foulée, lors d’une visite à Alger le 18 décembre, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé un « retour à la normal » dans les relations consulaires entre les deux pays depuis le 12 décembre, autrement dit la levée des restrictions aux visas pour les ressortissants algériens. Une annonce qui s’inscrit dans le réchauffement des relations franco-algériennes engagé lors de la visite du président Emmanuel Macron fin août dernier.