Après de longues et laborieuses négociations, l’accord de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne (UE) et les pays d’Afrique de l’Ouest a été bouclé au niveau technique le 24 janvier à Dakar, rendant possible un accord politique dans le courant du mois de février.
« Des progrès importants ont été réalisés. Les négociations entre l’UE et la Cedeao ont été achevées au niveau technique. Le résultat doit être confirmé au niveau politique en février, mais il n’y a pas encore de date précise », a indiqué John Clancy, le porte-parole du Commissaire au Commerce.
Karel De Gucht s’était rendu à Dakar à la mi janvier pour faciliter le règlement des derniers points litigieux. Ses rencontres avec le Président sénégalais, Macky Sall, et le président de la Cedeao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest), Kadré Désiré Ouedraogo, avaient permis des avancées notables, les deux parties acceptant de faire des concessions pour boucler un accord jugé « équitable et orienté vers le développement ».
Les Européens auraient notamment lâché du lest sur le rythme et l’ampleur de la libéralisation progressive des échanges : au lieu de 80 % sur 15 ans, comme souhaité initialement, celle-ci couvrira 75% seulement des produits sur 20 ans. De leur côté, les pays de la Cedeao ont finalement accepté la clause de la nation la plus favorisée. Cette disposition garantit à l’UE qu’aucune de ses marchandises exportées ne sera défavorisée par rapport aux exportations d’une autre nation par un droit de douane plus élevé.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles