Le spécialiste français de la supply chain multimodale et leader de la logistique automobile en Europe a mis en place une solution permettant au constructeur japonais de réduire ses émissions de gaz à effets de serre.
Les impératifs de la décarbonation poussent de plus en plus d’entreprises à trouver des solutions logistiques économes en CO². Dernier exemple en date : la solution rail-route mise en place par Gefco pour Toyota Motor Europe. Le service porte sur le transport de pièces automobiles, effectué en conteneurs réutilisables depuis l’Espagne jusque dans le nord de la France, à raison de deux allers-retours quotidiens.
Auparavant, le transport de ces pièces entre l’Espagne et la France était effectué uniquement par route, un mode de transport plus polluant. Ce choix d’un transport multimodal incluant le train « permet à Toyota de réduire significativement son empreinte carbone », selon un communiqué de l’entreprise française qui travaille depuis 20 ans avec Toyota Motor Europe pour l’approvisionnement de ses usines en pièces détachées en France, au Royaume-Uni et dans d’autres pays européens.
Sorti du giron de RZhD, Gefco est tombé dans l’escarcelle de CMA CGM
Le 1er avril, Gefco a annoncé le rachat en catastrophe de sa participation majoritaire (75 %) dans RZhD, (Rossiïskie Zheleznye Doroguie, les chemins de fer russe), avant d’être finalement repris par CMA CGM une semaine plus tard. RZhD était en effet devenu infréquentable avec son entrée sur la liste des sanctions européennes, américaines et britanniques, prises à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Ce désengagement a-t-il pesé dans la négociation de cette solution rail-route avec le constructeur nippon ? Rien n’est moins sûr car cette nouvelle route a été mise en service dans les derniers jours de 2021, soit bien avant le début du conflit ukrainien, le 24 février dernier. Mais il a sans doute contribué à le maintenir.
Sophie Creusillet