Crise ou pas, la certification progresse. En effet, malgré le ralentissement économique mondial, le Bureau Veritas, deuxième groupe mondial des services d´évaluation de conformité et de certification, a vu son chiffre d´affaires 2009 (2,647 milliards d´euros) progresser de 3,9%.
Le groupe se félicite de générer 42% de l´activité dans les zones à forte croissance, comme l´Asie-Pacifique (25 %), l´Amérique Latine (8 %), le Moyen-Orient-Afrique (7 %), et la Russie-Europe de l´Est (2 %). Entre 2009 et les premiers mois de 2010, Bureau Veritas a cédé des activités aux Etats-Unis, en Espagne, et en Australie, pour un total de 51 millions d´euros.
Au niveau sectoriel, le chiffre d´affaires 2009 a été généré par l´industrie (23 % – essentiellement le pétrole-gaz à 28 % et les mines-minéraux à 22 % de cette activité), la construction (18%), l´inspection et vérification en service (16 %), les biens de consommation (14 %), la marine (12 %), la certification (11 %), et les services aux gouvernements & commerce international (6 %). Le groupe se structure désormais autour de sept métiers car il est en train de mettre fin à sa branche «Hygiène, Sécurité & Environnement», jugée insuffisamment rentable. Par ailleurs, il compte mettre l´accent sur plusieurs secteurs à potentiel comme l´offshore, les nouvelles normes pour la navigation en Arctique, tout ce qui a trait à l´environnement, le nucléaire, le bâtiment vert, et les origines du sourcing.
Dans le secteur industriel, Bureau Veritas voit de la croissance possible en Afrique Australe et en Amérique Latine. Quant à l´inspection & vérification en service, le groupe veut quitter le Royaume-Uni (car le secteur est trop lié à la maintenance) et aimerait pénétrer en Allemagne (qui est le plus gros marché européen). Enfin, bien sûr, dans l´activité construction, le groupe souhaiterait quitter les Etats-Unis et l´Espagne (le tiers du chiffre d´affaires de la branche) au profit de la Chine.
SGS, son grand concurrent suisse, affiche un chiffre d´affaire de 3,221 milliards d´euros, en léger retrait (2,2 %). Les grandes zones où celui-ci a été généré sont l´Europe-Afrique-Moyen-Orient (53,8%), l´Asie-Pacifique (25,3 %), et les Amériques (20,9 %). A côté de quatre secteurs forts d´activité que sont le pétrole-gaz-chimie (20,2 %), l´industriel (15,8 %), la consommation (16,7%), et le minier (11,4 %), SGS est aussi actif dans la certification des systèmes et des services (7,8 %), l´agriculture (7,6 %), l´environnement (6,1 %), l´automobile (5,6 %), le gouvernemental-institutionnel (4,5 %), et les sciences de la vie (4,3 %). Parmi les quatre principaux secteurs de SGS, seul la consommation et l´industriel ont vu leur chiffre d´affaires s´accroître légèrement.
Jean-François Tournoud