Le Salvador « a réalisé des progrès dans la modernisation des procédures douanières », mais « des mesures supplémentaires » doivent être prises « en vue de libéraliser son régime commercial », d´après un communiqué de presse de l´Organisation mondiale du commerce, en date du 10 février 2010, portant sur le dernier rapport de l´OMC sur les politiques commerciales de ce pays d´Amérique latine.
L´organisation basée à Genève estime que la libéralisation de l´économie et les réformes structurelles doivent d´autant plus être poursuivies que l´impact de la crise a été « sévère ». Dans le secteur manufacturier, le Salvador exporte principalement des produits chimiques et acquiert du matériel de transport et des produits chimiques. Le niveau moyen du tarif douanier NPF (nation la plus favorisée) est tombé de 6,7 % à 5,2 % entre 2002 et début 2009. Les membres de l´OMC exhortent ce pays à réduire et simplifier les procédures d´obtention des licences.
Dans l´agriculture, certains membres de l´OMC reprochent à leur partenaire d´Amérique centrale de manquer de transparence dans la gestion des droits de douane. La moyenne des tarifs douaniers est de 12,9 %, « soit un pourcentage près de 2,5 fois supérieur à la moyenne applicable dans le domaine manufacturier », selon l´OMC.
Dans les services, secteur crucial, puisqu´il emploie près des deux tiers de la main d´œuvre et représentait 61,5 % du produit intérieur brut en 2008, San Salvador doit libéraliser et ouvrir aux étrangers des activités aussi importantes que la finance et les télécommunications. En 2008, dans les services, les exportations ont franchi la barre du milliard de dollars et les importations ont dépassé 1,6 milliard de dollars.
François Pargny