Port Angot, le port fluvial géré par la chambre de commerce et d´industrie d´Elbeuf, en Normandie, prévoit un trafic de l´ordre de 100 000 tonnes pour l´ensemble de l´année 2009, contre 48 000 tonnes en 2008. « On fait essentiellement du vrac. Et ceux qui veulent travailler à Port Angot doivent apporter leur manutention », précise malgré tout Jean-Pierre Rege, vice-président de la chambre commerce.
L´activité internationale de ce port fluvial peut encore se développer, dans les limites de la concurrence que lui font les ports maritimes. Pour l´heure, « nous avons ici un site industriel, qui broie les pneus, lesquels viennent alimenter les centrales thermiques et les cimenteries du Maghreb », souligne Jean-Pierre Rege. « Nous sommes aussi fortement sollicités pour transformer du bois, sur des quantités de 10 000 à 60 000 tonnes. Cette fois, pour alimenter les centrales thermiques en Angleterre », précise-t-il.
Hélas, la capacité du port fluvial reste limitée sauf à y investir, comme l´indique le vice-président : « Le site peut encore assurer un trafic de 50 000 tonnes supplémentaires, mais guère plus.»
Port Angot offre toutefois la possibilité d´acheminer de gros volumes à des coûts plus modérés que ceux de la route. Rappelons qu´une barge équivaut au chargement de cent camions. A court et moyen terme, Port Angot espère capter le trafic des matières premières semi-finies, des pièces mécaniques, des ordures ménagères et des produits chimiques règlementés. D´ailleurs, 80 % des bâtiments peuvent recevoir des produits dangereux classés Seveso.
Gilles Naudy