L’appétit
d’hydrocarbures liquides ou gazeux fait que les investissements en
exploration-production connaissent une croissance à deux chiffres. C’est ce qui
ressort du rapport «Les investissements en exploration-production et raffinage
2011» réalisé par l’IFP Energies nouvelles (voir fichier attaché). En effet, après une croissance de
10% en 2010, ils devraient encore croître de 15% cette année, soit 70 milliards
de dollars supplémentaires, pour atteindre 540 milliards de dollars.
Evidemment,
la progression devrait être variable selon les régions cette année. Elle
culmine à + 25% au Moyen-Orient où Saudi Aramco investit des sommes importantes
pour maintenir sa capacité de production à 12,5 millions de barils/jour. En
Irak, la production risque d’être en faible progression (2011 : 2,7 mb/j –
2012 : moins de 3 mb/j) jusqu’en 2013, date à laquelle de nouveaux points
d’amarrage en haute mer devraient entrer en service, ce qui permettrait d’atteindre
4,1 mb/j en 2016. En Amérique latine, la croissance sera de + 23% en 2011, avec
le brésilien Petrobas qui prévoit d’investir massivement (127,5 milliards de
dollars) pour augmenter sa production de 55% entre 2010 et 2015.
Dans
la CEI (baisse
des investissements de Gazprom) et en Afrique (révolutions en Libye et en
Egypte), la croissance des investissements sera très limitée cette année avec
respectivement + 3% et + 6%. Les autres régions connaîtront une croissance de
15%. En 2012, la croissance des investissements sera de 5% à 10%. Les régions
dynamiques seront les Etats-Unis (exploration et développement des gaz et
huiles de schistes), le Brésil, et l’Océanie (importants projets de gaz naturel
liquéfié en Australie, qui veut disputer au Qatar son leadership dans le
secteur, et en Papouasie Nouvelle-Guinée). L’offshore profond (plus de 500 m de profondeur) et très
profond (plus de 1 500
m) représente environ 20% de la production de pétrole
(2016 : 30%) et 30% de la production de gaz. Entre 2011 et 2015, cinq
zones concentreront l’essentiels des investissements dans l’offshore : l’Afrique
(70 milliards de dollars), le Brésil et le Golfe du Mexique (50 milliards de
dollars chacun).
La
sismique a été stable en 2010 et 2011. En effet, sur le premier semestre 2011,
hormis une baissé de 14% en Afrique (Libye, Egypte), elle a été stable partout ailleurs, notamment aux
Etats-Unis (20% du marché mondial). Dans ce secteur, le français CGG Veritas
est le numéro un mondial (25% du marché), suivi par le franco-américain
Schlumberger (24% du marché). La filiale Sercel de CGG Veritas est le leader
mondial des équipements géophysiques (60% du marché).
Le
forage à terre progresse de 20% au premier semestre 2011. Durant cette année,
70% des nouveaux puits forés onshore seront situés aux Etats-Unis (55%) et au
Canada. La Chine
(14%) et la Russie
(7%) arrivent derrière. Dans le forage en mer, qui est en baisse (2010 : –
8% – 6 mois 2011 : – 3%), les nouveaux puits forés en 2011 seront situés
en Asie hors Chine (35%), en Chine (13%), en Mer du Nord (13%), et en Afrique
(11%).
Quant
à la construction offshore, elle repart nettement (+ 30% au premier semestre
2011). En 2011, les projets se situeront en Asie-pacifique (33%), en Mer du
Nord (19%), en Amérique latine (17%), et en Afrique (12%). Le numéro trois
mondial du secteur est le français Technip (10% du marché). Les plateformes
fixes se situeront essentiellement en Asie-Pacifique (42%), au Moyen-Orient
(19%), en Afrique (15%), et en Mer du Nord (13%).
Jean-François
Tournoud
Pour en savoir plus :
Consultez le rapport en fichier attaché ou sur le site de l’IFP Energies nouvelles dans la rubrique publication : http://www.ifpenergiesnouvelles.fr/publications/etudes-disponibles
Consultez le site du GEP (Groupement des entreprises
parapétrolières et paragazières), qui est devenu la GEP AFTP (Association
des techniciens et professionnels du pétrole) en
juillet dernier. Il regroupe 200 membres : http://gep-france.com/le-gep/presentation. Futur
site : http://www.gep-aftp.com
Consultez les sites des
grands acteurs français du secteur : CGG Veritas, Schlumberger et Technip.