La réunion du G20 à Londres, le 2 avril prochain, ne sera pas de tout repos. Au fur et à mesure que l´échéance approche, des dissensions émergent notamment entre l´Union européenne et les Etats-Unis.
Les autorités américaines et européennes ne parviennent pas à s´accorder sur les mesures à entreprendre pour sortir le monde de la crise et donc sur les priorités du G20. Les Etats-Unis réclament des plans de soutien de la demande coordonnés. Les Européens, bien qu´ils soient divisés sur le sujet comme le soulignait le 10 mars le New York Times, préféreraient – dans leur ensemble – d´abord réguler les marchés financiers mondiaux.
En outre, les chamailleries concernant les responsabilités des uns et des autres dans la crise s´amplifient. « Il y a des faiblesses en Europe qui sont, en réalité, plus graves que certaines de nos faiblesses et qui, par ricochet, fragilisent nos marchés », a déclaré le président américain Barack Obama dans une interview au New York Times, le 7 mars. Réplique de Patrick Devedjian, ministre français en charge de la relance, cité par le Figaro, le 10 mars : « Les Etats-Unis devraient être plus modestes dans leurs leçons car la crise vient de chez eux. »
Ces tensions sont inquiétantes car « le monde a désespérément besoin d´une unité transatlantique », soulignait le quotidien britannique Financial Times. Elles indiquent « qu´un échec du G20 est possible », redoutait Dominique Seux, dans Les Echos, le 11 mars. Elles annoncent même un échec de ce G20, d´après l´économiste français Jacques Sapir, interviewé par le quotidien suisse Le Temps.
Marine Aubonnet