Le président de la Fédération des industries mécaniques (FIM), Yvon Jacob, avait le sourire en annonçant hier que le chiffre d´affaires de ce secteur a progressé en 2007 de 6,5% (4,5% en volume) par rapport à l´année précédente.
Il a toutefois précisé que cette bonne performance -qui traduit un léger redressement du marché intérieur grâce au coup de pouce de l´activité automobile- s´explique essentiellement par la hausse des exportations (+5,5% en volume, 7,5% en valeur).
Yvon Jacob regrette cependant le retard que la France a pris sur le reste de la mécanique européenne : « Il y a dix ans, nous étions dans le peloton de tête des industries mécaniques en terme de croissance. Aujourd´hui, nous sommes plombés par une compétitivité insuffisante en termes de coûts ». Résultat, en 2007, en dépit d´une progression de 7,5% de ses exportations la France reste en deçà des 10% en moyenne obtenus par les autres industries mécaniques européennes.
Et alors que ces dernières ont réalisé 60 % de leur chiffre d´affaires à l´export, la part française n´a pas dépassé les 42%. Une contre-performance qui témoigne d´une pénurie de moyennes entreprises capables d´aller à l´international, laquelle empêche l´industrie mécanique française de progresser au rythme de ses concurrents.
L´appréciation de l´euro et les fortes tensions sur le marché de l´emploi dans la filière étant des facteurs aggravants, 2008 ne s´annonce pas sous les meilleurs auspices pour les industries mécaniques dont la progression pourrait perdre plus d´un point (à 3,4%).
Sylvette Figari