Choose France / Davos : alors que la crise des « gilets jaunes » a quelque peu malmené l’attractivité retrouvée de la France auprès des investisseurs étrangers, la semaine du 21 janvier était un moment crucial, pour le gouvernement, pour redresser la barre au moment où commençait le « grand débat national » voulu par le président Macron. Elle a commencé par la deuxième édition du Sommet « Choose France » à Versailles, le 21 janvier, organisé par Business France avec le concours du réseau diplomatique et piloté en direct par l’Élysée et Matignon, en présence du président français et de 16 ministres : il a rassemblé 150 patrons de grandes entreprises françaises et internationales (30 pays représentés), dont une partie se rendait ensuite au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, grand rendez-vous des décideurs de la planète sur les problèmes de la mondialisation. Le matin même de ce sommet, un club franco-nigérian de chefs d’entreprises a aussi été lancé à Paris.
Si Emmanuel Macron ne s’est pas rendu à Davos cette année en raison du contexte du débat national, Bruno Le Maire et sa secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher y ont été dépêchés avec pour mission de redresser l’image du pays et de prêcher pour une remise à plat du capitalisme. Le 22 janvier, la veille de son départ à Davos, Bruno Le Maire, qui a fait de la taxation des grandes multinationales du numérique son cheval de bataille à Bruxelles, a d’ailleurs ouvert une nouvelle conférence des « Rendez-vous de Bercy » consacrée, justement, au thème : « Redéfinir le capitalisme au XXIème siècle : plus de richesses, moins d’inégalités ». Invitée vedette : Melinda Gates, coprésidente de la Fondation Bill & Melinda Gates, créée par le fondateur de Microsoft, un groupe habitué de « Choose France ».
À noter que certains des dirigeants invités à Versailles, principalement américains, ont eu la bonne idée de faire des annonces, quoique moins conséquentes que lors de l’édition 2018 (où les montants annoncés avaient atteint 3,5 milliards d’euros sur 5 ans), et souvent dans leur sites existants : Microport (350 M EUR), Mars (120 M EUR), Procter & Gamble (50 M EURO), Mondelez (7 M EUR), Transpod (20 M EUR), Cisco (60 M EUR), Microsoft et IBM.
Québec / Nouvelle-Aquitaine : Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et Line Beauchamp, déléguée générale du Québec à Paris et représentante personnelle du Premier ministre pour la Francophonie, ont signé le 22 janvier à Paris une nouvelle feuille de route 2018-2021 devant encadrer les relations Nouvelle-Aquitaine/Québec dans les trois prochaines années. Cinq domaines prioritaires sont identifiés : le développement économique, l’enseignement supérieur et la recherche, la jeunesse et la mobilité, l’économie sociale et solidaire, et la culture. Selon un communiqué de la Région Nouvelle Aquitaine, cette coopération va notamment se matérialiser par de la mise en contact et de l’accompagnement en termes d’ingénierie de projets, ainsi que par des soutiens financiers. Ces derniers seront soit régionaux, à travers les politiques sectorielles de la Région (recherche, culture, mobilité, ESS) ou du Fonds de coopération interrégionale (120 000 euros budgétés en 2019), soit spécifiques, par le biais du fonds franco-québécois pour la coopération décentralisée (FFQCD), ou le Fonds d’initiative Québec Régions françaises (FIQRF).
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