Combien exactement d’experts de la Direction des garanties publiques (DGP) de Coface seront-ils détachés dans le réseau régional de la Banque publique d’investissement (bpifrance) aux côtés des 40 chargés de mission d’Ubifrance ? 18, comme l’avait annoncé Nicolas Dufourcq, directeur général de bpifrance le 22 avril lors d’une conférence de presse à l’issue du deuxième conseil d’administration de l’institution ? 20 comme il l’a indiqué ensuite à la presse, et encore hier 15 mai, lors de son audition par les députés ?
Joint le 14 mai par la Lettre Confidentielle, Vincent Delmas, sous-directeur du développement et de la gestion en Région des garanties publiques chez Coface, n’en sait pas plus alors que les derniers ajustements de l’organisation de bpifrance sont encore en cours. Ce qui est sûr, c’est que pour le moment, il ne dispose que de 14 experts ayant le profil du job et immédiatement opérationnels. « Ma sous direction comprend une cinquantaine de personnes chargées de la gestion del’assurance-prospection d’une part et d’autre part une équipe de 14 directeurs du développement des garanties publiques en région : ce sont ces derniers qui vont être localisés dans les bureaux de la BPI en région », indique ainsi Vincent Delmas.« Est-il prévu de créer des postes supplémentaires ? A ce stade, je ne peux vous répondre, nous sommes encore en période de finalisation de la coordination de Coface avec la BPI : je ne peux vous livrer qu’un point d’étape».
Certaines Régions pourraient en effet s’offusquer de ne pas voir leur BPI régionale dotée de ces conseillers supplémentaires, même si leur potentiel exportateur, trop faible, ne justifie pas un poste à plein temps. Or, il y aura bien 22 BPI régionales, une pour chaque Région. A l’heure actuelle, les 14 directeurs du développement des garanties publiques sont basés dans les grandes métropoles régionales : 3 à Paris, 2 à Lyon, et un pour chacune des autres métropoles que sont Amiens, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Marseilles, Nancy, Nantes, Orléans, Toulouse et Rennes.
Pour l’heure, Vincent Delmas minimise cette incertitude. « Ce qui est important, c’est cette décision de localiser dans les bureaux de la BPI en région cette équipe de développeurs de Coface, des experts ayant vocation à promouvoir auprès des entreprises l’ensemble des garanties publiques, qu’il s’agisse de l’assurance-prospection, des garanties caution et préfinancement, de la couverture change ou de l’assurance-crédit export».
Et il se montre plutôt confiant sur le résultat que l’on peut attendre de ce regroupement physique d’experts de trois des principaux organismes publics intervenant dans le soutien des entreprises exportatrices : « dans la réalité, sur le terrain, nous avons depuis longtemps pris l’habitude de travailler avec l’ensemble des institutions du dispositif de soutien à l’exportation, qu’il s’agisse d’Ubifrance (ou) d’Oséo ou des autres partenaires : nous nous connaissons bien et nous avons une connaissance réciproque des produits. Avec le nouveau dispositif, nous pourrons encore améliorer l’accompagnement des entreprises dans leur développement export.». La préfiguration d’un vrai guichet unique pour les aides à l’export ?
C.G