Air France-KLM a entendu ceux qui trouvent les voyages trop impersonnels. Le 7 novembre dernier, la compagnie aérienne franco-néerlandaise a lancé Bluenity. Ce nom ne désigne pas une nouvelle catégorie de voyageurs mais un réseau social, type Facebook ou Linkedin.
Les voyageurs dont le billet est déjà émis peuvent désormais se connecter sur le portail bluenity.com (disponible en français, en anglais ou en néerlandais) et « rendre visible leur présence » aux autres passagers. Ils peuvent ainsi communiquer entre eux avant leur départ pour ensuite, éventuellement, se rencontrer à bord.
Bluenity permet aussi aux voyageurs de partager sur Internet des informations et des conseils sur leurs trajets. Que les passagers qui ont une dent contre Air France n´y voient pas une opportunité pour exprimer leurs griefs : la compagnie « modère » les échanges qui interviennent sur son site, c´est-à-dire qu´elle les contrôle avant de les publier.
Le transporteur franco-néerlandais invite d´ailleurs les passagers tentés par l´expérience à respecter plusieurs lignes de conduite. « Les échanges doivent être courtois et respectueux de chacun dans ses différences », « les conseils (bons plans) doivent être dépourvus de toute finalité mercantile » et « la communauté Bluenity propose à ses Voyageurs de préférer l’humour à la contradiction » sont les principaux points de cette « Charte du voyageur Bluenity ».
Un train de retard
Si Air France – KLM peut se targuer d´avoir lancé « le premier réseau social de voyageurs aériens», la compagnie n´a pas le premier transporteur à avoir eu cette idée. La SNCF l´a largement devancé. L´entreprise publique a ainsi ouvert la marche, en juin 2006, avec Idtgv and co, réseau social dédié aux passagers des Idtgv. Sa filiale Thalys a emboîté le pas en janvier 2008 avec Thalyseo, un portail destiné à permettre des rencontres professionnelles à grande vitesse entre Paris, Bruxelles, Amsterdam et Cologne.
Pour prolonger : Relire Air France – KLM se déclare prêt à participer à la nouvelle Alitalia et Les recruteurs boudent LinkedIn, Facebook et autres réseaux sociaux
Marine Aubonnet