Le Centre d’observation économique et de
recherches pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises
Coe-Rexecode vient de publier un état des lieux mitigé mais optimiste de
la compétitivité française en 2011.
Certes, le poids des exportations
françaises a poursuivi son mouvement de baisse commencé il y a dix ans. « Dans
le monde, la part des exportations françaises est tombée de 5,7 % à 3,3 % ; en
zone euro, elle a reculé de 16,8% à 12,6%, ce qui s’est traduit par une perte
d’exportations de l’ordre de 120 milliards d’euros en 2011 », note le
rapport. Ce recul des parts de marchés à l’exportation s’est doublé, en 2011,
d’une nouvelle hausse des importations de produits étrangers dans l’Hexagone.
En outre, « la perte de compétitivité à l’exportation a
concrètement impacté les résultats des entreprises françaises ». Le
résultat brut d’exploitation de l’industrie en France représente un peu moins
de 12% de celui de l’industrie européenne, contre près de 18% en 2000.
Néanmoins, le tableau n’est pas totalement noir car le
rythme du recul des exportations françaises au sein des exportations
européennes tend à diminuer. « Si la part de marché globale à
l’exportation diminue encore, elle ne recule plus, voire se redresse un peu
dans quelques secteurs (produits alimentaires, matériels de transports autres
qu’automobiles…) et sur quelques destinations géographiques (Asie émergente
hors Chine, Russie, Afrique subsaharienne…). Cela laisse espérer que la part
de marché globale de la France
s’oriente vers une stabilisation ».
Les acheteurs de produits français sont, en 2011, un peu
plus satisfaits des caractéristiques « hors prix » des produits français. Les biens
intermédiaires et les biens d’équipement produits en France ont un peu regagné en
compétitivité hors-prix. « Nos produits sont un peu mieux appréciés pour
leur qualité, leur contenu technologique et la puissance de leurs marques que
lors des dernières enquêtes (2009 et surtout 2007). La perception du « rapport
qualité-prix » des produits français reste cependant encore insuffisante aux
yeux des acheteurs internationaux ».
Enfin, il semble que les politiques en faveur de l’industrie
et de l’innovation menées en France commencent à porter leurs fruits. On pense
aux mesures de politique industrielle mises en œuvre depuis plusieurs années :
pôles de compétitivité, statut de la Jeune entreprise innovante, crédit d’impôt recherche, renforcement d’Oséo, création du Fonds stratégique d’investissement ou encore programme d’investissements d’avenir.
De quoi espérer que les perspectives s’améliorent grâce à ce pari sur
l’innovation et la R&D.
Alix Cauchoix
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