Pour
obliger Téhéran à renoncer à son programme nucléaire, qui pourrait avoir des
visées militaires, l’Union européenne va imposer un embargo sur les achats de
pétrole et des sanctions contre la
Banque centrale d’Iran. Concrètement, après une phase de
transition de six mois, l’annulation des contrats n’interviendra que le 1er juillet prochain. L’Union, qui importe 450 000 barils/jour de pétrole
iranien, compte sur l’Arabie Saoudite et, très marginalement, sur la Libye pour prendre le relais
des approvisionnements. Mais, selon l’Agence internationale de l’énergie, de
janvier à septembre 2011, l’Iran a exporté 2,6 millions de barils/jour
majoritairement à la Chine
(22%), au Japon (13%), à l’Inde (12%), à la Corée du Sud (9%), à la Turquie (8%), à l’Italie (7%),
et à l’Espagne (6%). La Chine
n’appliquera aucun embargo, l’Inde est invitée à le faire, mais risque ne pas
obtempérer, quant au Japon, il a demandé trois mois pour réduire graduellement ses
approvisionnements iraniens.