En entretien le 23 juillet à Paris avec le ministre indonésien de l’Energie et des ressources minérales, Jero Wacik, Nicole Bricq, la ministre du Commerce extérieur, a insisté sur les opportunités à saisir dans ce pays en pleine croissance, particulièrement dans le secteur des infrastructures de transport et dans celui de l’énergie.
L’Indonésie,
membre du G20, représente 36 % du PIB et 40 % de la population de l’Asie du
Sud-est. Elle a enregistré en 2011 la plus forte croissance de cette zone (+
6,5 %). « Une forte croissance couplée à des projets d’infrastructures
ambitieux sont autant d’opportunités pour l’industrie française », a résumé
Nicole Bricq.
La ministre française a fait part du souhait de la France « pour que le
partenariat stratégique bilatéral signé en 2011 se traduise de manière concrète
notamment dans le domaine énergétique », indique le communiqué du ministère. Le groupe Eramet a un « vif intérêt » pour l’exploitation d’une mine de
nickel (Weda Bay) et le pétrolier Total participe à l’exploitation du
champ gazier de la Mahakan, ajoute le communiqué. La France est le 16ème fournisseur de l’Indonésie en machines, appareils et matériaux électriques,
avec 150 millions d’euros de ventes en 2011, selon les données de notre
partenaire GTA GTIS. Bien en deçà de ce que peut fournir la Chine (4 milliards d’euros),
Hong Kong (754 millions) ou l’Allemagne (305 millions d’euros).
Autre secteur d’opportunités : les transports. Les prêts de la Réserve pays émergents
(RPE) – instrument de prêt de l’aide-projet du ministère de
l’Économie pour soutenir le développement des infrastructures d’une
vingtaine de pays émergents -seraient mobilisables pour
le financement d’infrastructures de transports. Selon GTA GTIS,
la France a
vendu à l’Indonésie pour 24 millions d ‘euros de voitures et véhicules (+ 48 %
par rapport à 2010), mais demeure le 17ème fournisseur dans ce secteur,
bien après la Thaïlande,
le Japon, les Etats-Unis, l’Allemagne ou le Royaume-Uni.
L’Indonésie est déjà un partenaire privilégié de la France avec des échanges
commerciaux bilatéraux en hausse de 16,6 % en 2011 (2,8 milliards d’euros),
mais doit encore se développer et se diversifier. Les ventes françaises sont
principalement portées par l’aéronautique (427 millions d’euros, + 99 % par
rapport à 2010), les machines et engins mécaniques (219 millions d’euros), la
pâte de bois (79 millions d’euros) et les ouvrages en fonte (78 millions d’euros),
d’après GTA
GTIS.
En 2011, les cinq plus importants clients de l’Indonésie ont été la Chine (18,8 milliards
d’euros), Singapour (18,6 milliards), le Japon (13 milliards), la Corée du Sud (9 milliards)
et les Etats-Unis (7 milliards). La
France arrive en 15ème position avec 1,4 milliard d’euros de
marchandises vendues à l’Indonésie, en augmentation de 43 % par rapport à 2010.
Pour soutenir les efforts des entreprises françaises, l’Agence
française de développement (AFD), qui est déjà très engagée en Indonésie (à
hauteur de 900 millions d’euros) et soutient largement le secteur de l’énergie
classique, pourrait aussi intervenir dans le domaine des énergies
renouvelables. Enfin, la ministre a annoncé se rendre « très prochainement » en Asie du
Sud-est pour accompagner les entreprises françaises « dans la conquête de ces marchés ».
Selon elle, les pays d’Asie du Sud-est, à l’image de l’Indonésie, de la Thaïlande et des
Philippines, constituent « les nouveaux horizons de l’export. ».
A.C.
Pour en savoir plus :
Retrouvez notre fiche pays sur l’Indonésie