L´affaire Florence Cassez tombe mal pour le président français Nicolas Sarkozy, qui entend profiter de sa visite au Mexique ce lundi pour relancer les relations économiques franco-mexicaines. Avec environ 350 entreprises établies au Mexique, selon la mission économique française, la France se situait en 2008 à la 15ème place des pays investisseurs, avec 72 millions de dollars d´investissements.
Pour changer la donne, le président français est accompagné d´Anne-Marie Idrac, secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur, et d’une délégation de dirigeants de grands groupes industriels (Schneider Electric, Safran, Lafarge, EADS, GDF-Suez, Danone, Saint-Gobain, Thales et Sanofi-Aventis), mais aussi de petites et moyennes entreprises (Evitech, Aria Technologies, Axon Cable et Ixair).
Cette visite est aussi l´occasion des premiers pas sur le terrain du nouveau mécanisme « Pacte PME International », la nouvelle structure de portage des PME par les grands groupes, coordonnée au Mexique par le délégué général du Comité Richelieu, Emmanuel Leprince. Dimanche soir, aucune information n´avait filtré sur de nouveaux accords économiques.
La visite comprend en revanche la signature de contrats importants. Sanofi-Pasteur va investir 100 millions d’euros dans la construction d’une usine de vaccins, en partenariat avec la société mexicaine Birmex, afin d´exporter vers le reste du continent latino-américain.
Thales participera à un contrat de 400 millions de dollars visant à installer 8 000 caméras de vidéosurveillance dans les rues de Mexico, en association avec le géant des télécoms Telmex, propriété du milliardaire mexicain Carlos Slim.
Enfin, EADS vend six hélicoptères de transport destinés aux forces de police et espère ainsi renforcer ses liens avec les Etats-Unis et le Canada, grâce à l’Accord de libre échange nord-américain (Alena).
Olivier Ubertalli, envoyé spécial à Mexico