Alors que c´est en Chine que les exportations européennes progressent le plus vite, la commissaire européenne, Catherine Ashton, souhaite encore renforcer les liens avec ce pays. L´Union européenne (UE) « exporte toujours plus en Suisse, qui est peuplée de moins de 10 millions d´habitants, qu´en Chine », a-t-elle ainsi souligné, le 9 septembre, dans un discours à l´université de commerce international et d´économie (UIBE) de Pékin.
En fait, l´UE connaît un déficit commercial élevé avec ce pays émergent. Il était de l´ordre de 169 milliards d´euros en 2008 dans les marchandises, un montant qu´était loin de compenser le léger excédent de 5,7 milliards enregistré dans les services.
L´an dernier, les livraisons de marchandises européennes ont, pourtant, progressé de 9 % par rapport à 2007, s´établissant ainsi à 78,4 milliards d´euros. Mais parallèlement, l´UE a importé pour 248 milliards d´euros, d´après une note de la Commission européenne.
En outre, les investissements bilatéraux sont modestes et en baisse depuis plusieurs années. L´an passé, les compagnies européennes auraient investi pour 4,5 milliards en Chine et, dans l´autre sens, le montant serait très faible, soit 100 millions d´euros.
Catherine Ashton souhaite « un échange de vues franc et ouvert » au sein du Dialogue économique et commercial de haut niveau (HED) qu´elle préside avec le vice-Premier ministre Wang Qishan. Certains dossiers pourraient y être abordés, selon elle, comme la réglementation, les investissements et la propriété intellectuelle.
En 2007, les entreprises manufacturières auraient estimé à 20 % de leurs revenus potentiels en Chine le coût des violations de la propriété intellectuelle. Et la même année, près de 60 % des contrefaçons saisies aux frontières des Vingt-Sept proviendraient de ce pays. Enfin, la Chine est le pays le plus visé par les enquêtes anti-dumping de l´UE.
François Pargny