Il était urgent de réagir. D´après l´Office central des statistiques (CSO), les immatriculations automobiles de l´Irlande ont fortement ralenti l´an dernier (- 62,8 %), tombant ainsi à 55 400. Dans le même temps, l´Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) annonce une diminution des ventes de 61,2 %, la plus forte en Europe après l´Islande et les pays baltes.
Le gouvernement s´est finalement résolu à lancer au début de l´année une prime à la casse pour l´achat d´un véhicule neuf remplaçant une voiture de plus de 10 ans. Mais dans le cas de l´Irlande, l´objectif n´est pas d´appuyer l´industrie, ce pays n’en produisant pas, mais de soutenir la distribution, qui a été lourdement frappée par la crise.
Les distributeurs, qui ont jusqu´alors été tentés de déstocker pour réduire leurs frais financiers, estiment aujourd´hui que les petites cylindrées devraient tirer leur épingle du jeu, car la prime à la casse, qui est limitée à un an, concerne les véhicules de catégories A et B, c´est-à-dire les modèles les plus économes en matière d´émissions de CO2 (au plus 140 g/km). De façon concrète, les acquéreurs bénéficieront d´une exonération sur la taxe d´immatriculation ou Vehicule Registration Tax (VRT) pouvant s´élever à 1 500 euros.
Pendant les onze premiers mois de 2009, les importations automobiles ont chuté de 76 %. Renault, dont 11 900 véhicules ont été vendus en 2006, un an avant la reprise de son importateur Glencullen Distributors, espérait passer un nouveau palier, en atteignant un volume de 14 000 à 15 000 unités cette année. En fait, il en aurait commercialisé quatre à cinq fois moins. Toyota et Ford domineraient le marché, avec plus de 7 700 unités.
François Pargny