Le 25 mars, les seize pays de l´euro ont enfin trouvé un compromis sur l´aide à la Grèce, après des jours de négociations marquées, notamment, par les réticences de l’Allemagne et une polémique franco-allemande autour de la question de la stratégie économique de Berlin. Il était temps, car la monnaie européenne commençait à déraper et l´incertitude prolongée sur les remèdes à apporter à la crise financière de ce pays mettait en danger la crédibilité de l´Union européenne et de la zone Euro. L´euro devrait rapidement reprendre des couleurs, d´autant que les seize pays membres de la zone ont promis d´avancer d´un même pas dans la voie d´une véritable gouvernance économique.
De façon concrète, une enveloppe de 20 à 22 milliards d´euros serait prévue, les deux tiers devant être versés par les Etats membres et le dernier tiers par le Fonds monétaire international (FMI) sous forme de prêts au prix du marché. Pour la Grèce, qui espérait se refinancer à moindre coût, c´est une déception. Sa dette publique, d´après les Echos.fr, représente près de 121 % du produit intérieur brut. Et Athènes, selon le Figaro, doit trouver 15 milliards d´euros d´ici début mai et 50 milliards avant la fin de l´année.
D´autres pays, à commencer par l´Espagne et le Portugal, connaissent de sérieuses difficultés financières. Herman van Rompuy, qui préside le Conseil européen, serait chargé d´instruire un dossier sur les instruments de prévention et de sanction des Etats « indisciplinés ». Son rapport remis avant la fin de l´année préfigurerait la mise en place d´un véritable gouvernement économique européen.
François Pargny