Début mars, la Commission européenne a engagé les négociations pour un accord de libre-échange avec Singapour. L´Union européenne (UE) est le premier partenaire commercial et investisseur de la cité Etat, avec un volume d´échanges de plus de 55 milliards d´euros en 2008 et des investissements réciproques d´environ 100 milliards d´euros.
Lors d´un discours prononcé le 3 mars à Singapour, à l´Ecole Lee Kuan Yew, le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, indiquait que 3 400 sociétés européennes possèdent des filiales dans la cité Etat. Souvent, ces entreprises utilisent Singapour comme une plateforme pour rayonner dans la région. En 2008, l´UE a ainsi affiché pour 115 milliards d´euros d´échanges de biens et services avec l´Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean), dont Singapour est membre.
Toutefois, sur la base des statistiques du commerce extérieur fournies par la société GTIS, force est de constater qu´aucun pays européen ne figure parmi les dix premiers partenaires commerciaux de Singapour. A une exception notable : la France, qui s´est hissée en 2009 au huitième rang comme pays fournisseur, avec un montant de 6 milliards d´euros, en hausse de 13 % sur 2008.
Parmi les principaux pays clients de Singapour, tous sont asiatiques, à l´exception des Etats-Unis (5e) et de l´Australie (8e). Après avoir subi une récession de son économie de 2 % en 2009, cet Etat asiatique a connu une hausse sensible de son produit intérieur brut, de 13,1 % au premier trimestre de cette année. Du coup, le ministère du Commerce et de l´Industrie (MTI), qui tablait sur une croissance économique de 4,5 à 6,5 % à la fin de l´année, prévoit aujourd´hui entre 7 et 9 %.
Une cause de ce redressement sensible serait, selon le MTI, la progression continue de l´activité industrielle « des économies avancées et en développement », donc notamment les nations de l´Asean. Autres motifs d´optimisme, la reprise graduelle aux Etats-Unis et la demande de Chine pour des matières premières et des biens électroniques.
François Pargny