Le conseil des ministres algérien a adopté mercredi 25 août une série de mesures nouvelles, intégrées à la loi de finances complémentaire pour 2010. Plusieurs d´entre elles intéressent directement les entreprises étrangères ayant des courants d´affaires avec l´Algérie, comme l´allègement de la contrainte pesant sur les importateurs algériens de petite et moyenne taille en matière d´utilisation du crédit documentaire comme moyen de paiement.
Ainsi, au titre du développement de l’investissement et des entreprises indique le communiqué officiel du conseil des ministres, les PME « important des pièces détachées ou des intrants » vont être dispensées « de l’obligation de recours au crédit documentaire (…) dans la limite 2 millions de dinars par an », soit environ 21 000 euros.
Une autre série de mesures vise encore plus directement à améliorer l´attractivité du pays auprès des entreprises étrangères en les incitant à investir dans la production locale :
– L´exonération, pour la production locale des médicaments, de la taxe sur les activités professionnelles ;
– Le fractionnement du règlement des droits et taxes dus par l’investisseur lors de l’accès à la concession foncière pour la réalisation d’un projet ;
– L´obligation pour l’entreprise étrangère soumissionnant pour un marché public de s’engager à réaliser un investissement, en partenariat avec une entreprise locale ;
– L´instauration d’une taxe sur les véhicules lourds et les engins de travaux importés, pour encourager la production industrielle nationale ;
– Lautorisation de l’importation de chaînes de production rénovées, en vue d’encourager l’investissement local, et la délocalisation d’activités en Algérie par les investisseurs étrangers.
Christine Gilguy