« Ces dernières années, le Pérou est devenu une des économies qui émerge le plus vite en Amérique latine et un hub commercial diversifié pour l´investissement étranger dans la région », observe le Vale Columbia Center dans sa dernière étude sur ce pays, publiée en août.
D´après ce centre de recherche de l´université Columbia, spécialisé dans l´investissement, le Pérou a accueilli 6,9 milliards de dollars d´investissements directs étrangers (IDE) en 2008 et 4,8 milliards l´année suivante. Une bonne moisson en temps de crise, qui a permis à cet Etat d´Amérique du Sud de disposer d´un stock global de 35 milliards de dollars en 2009, dont 23 % en provenance d´Espagne, 20 % du Royaume-Uni, 15 % des Etats-Unis, 7,5 % des Pays-Bas, 6 % du Chili et 4,5 % de Panama.
Pour expliquer la bonne performance de cet Etat de 29 millions d´habitants, le Vale Columbia Center avance quatre raisons : « une politique en matière économique et d´IDE stable depuis 1992 ; des ressources naturelles vastes ; une forte croissance du produit intérieur brut (PIB) et du marché ; et une économie orientée vers l´export, en particulier durant la dernière décennie ».
En mai dernier, rappelle le Service économique de l´ambassade de France, basé à Lima, le Pérou et l´Union européenne « ont paraphé » un accord de libre échange (ALE) et d´autres traités de libre échange sont entrés en vigueur récemment « avec les Etats-Unis, le Chili, la Chine, le Canada et Singapour ». La forte augmentation des exportations, conjuguée à la poussée de l´investissement intérieur, a permis au Pérou d´afficher un PIB en hausse de 6 % au premier trimestre. L´économie devrait ainsi croître de 5,6 % en 2010 et de 5,1 % l´année suivante.
D´après Global Trade Atlas (GTA), la base de données spécialisée dans le commerce extérieur de la société GTIS, après une chute en 2009, les exportations sur douze mois à juillet 2010 ont dépassé leur niveau de 2008 à pareille époque (14,1 milliards de dollars contre 12,5 milliards). A part la Suisse, tous les grands pays clients – Etats-Unis, Chine, Canada, Japon, Allemagne, Chili – ont augmenté leurs achats de perles, de minerais ou de cuivre.
Parmi les pays fournisseurs, les Etats-Unis et la Chine devancent le Brésil, l´Equateur et le Japon. Preuve de la bonne santé de l´économie du Pérou, ces nations lui ont livré plus de machines, de combustibles minéraux ou de produits en fonte et en acier. Au total, les importations péruviennes à juillet 2010 ont ainsi dépassé le niveau enregistré il y deux ans (12,2 milliards de dollars contre 11,3 milliards).
François Pargny