Coface a annoncé hier 4 octobre dans un communiqué de presse la révision à la hausse de la notation pour septembre 2010 de trois pays émergents: la Turquie, le Brésil et la Russie.
La Turquie a vu ainsi sa note passer à A4 après avoir été déclassée B en décembre 2009 pendant la crise. « C´est la première fois que le pays entre dans la catégorie des meilleurs risques (A1 à A4) », rappelle Coface. La reprise a été portée par la consommation des ménages, selon Coface, qui prévoit une croissance proche de 7% en 2010. Concernant les entreprises turques, Coface souligne leur résistance et constate une bonne expérience de paiement. En effet, les impayés, après avoir triplé entre juillet 2008 et mars 2009, sont retombés dès septembre 2009 à leur niveau d´avant crise.
Pour sa part, le Brésil est reclassé en A3, sa meilleure note depuis l’existence du classement (il avait obtenu la note A4 lors de la crise en décembre 2009). L’impact de la crise a été limité en raison de la forte diversification de l’économie, note Coface. L´activité a été essentiellement tirée par la consommation des ménages. Pour l’assureur-crédit, « tous les secteurs affichent de bonnes performances », qu’il s’agisse de l’agriculture, du secteur industriel ou encore des services. Du coup, Coface prévoit une croissance pour le pays de 7,3 % en 2010 et de 4,5% en 2011. Quant aux entreprises brésiliennes, elles devraient poursuivre l´amélioration de leurs paiements, estime Coface.
Dernier pays concerné par le reclassement, la Russie – fortement touchée par la crise en 2009 – retrouve sa note d´avant crise, B, après avoir été déclassée à C en période de récession. Dans ce pays, là encore, la consommation privée tire la croissance, note Coface. Les entreprises poursuivent pour leur part leur processus de désendettement, ce qui soutient l´investissement. Concernant le comportement de paiement des entreprises russes, Coface souligne qu’il s´est fortement amélioré en 2010 après une forte dégradation en temps de crise.
Comme le note Yves Zlotowski, économiste en chef de Coface, « les pays émergents ont été tous sans exception touchés par la crise. Mais il y a ceux, qui comme la Turquie et le Brésil se sont montrés plus résistants qu´attendu, et ceux comme la Russie, qui ont subi un choc mais s’en remettent rapidement en revenant à leur niveau d’avant-crise ».
Venice Affre