Après la tenue d’une mission
d’une dizaine d’entreprises de la filière nucléaire, du 26 au 28 avril dans
l’archipel nippon, Ubifrance a réalisé la deuxième étape de son plan d’action « Initiative
Japon »,
avec l’organisation d’un atelier d’information, intitulé « reconstruction
et relance », le 7 juin, dans ses locaux parisiens.
A cette occasion, le directeur du
bureau d’Ubifrance à Tokyo, Philippe Bardol, a précisé que l’agence publique
française avait été la seule institution à mener une mission un mois après la
triple catastrophe au Japon – tremblement de terre, tsunami, accident de la
centrale nucléaire de Fukushima. A la suite de cette mission, « plusieurs
sociétés françaises ont reçu des commandes, notamment dans les combinaisons de
protection », a-t-il encore confié à moci.com.
« Cette première mission
d’entreprises visait à répondre aux besoins immédiats du Japon. Aujourd’hui,
nous prévoyons une deuxième mission, avec une trentaine de sociétés couvrant
tous les secteurs de la reconstruction, entre le 5 et le 8 juillet », a
expliqué, pour sa part, à Paris, Henri Baïssas, directeur général adjoint
d’Ubifrance. En avril dernier, le coût global de la reconstruction était estimé
à 210 milliards d’euros.
Les Japonais ont été sensibles à
l’élan de solidarité de la communauté internationale. Ils pourraient donc
s’ouvrir aux étrangers, d’autant qu’ils ont pris conscience qu’ils ne pouvaient
et ne savaient pas tout faire. Ainsi, le gouvernement a fait appel à Areva,
associé à Veolia, pour le traitement des eaux contaminées de la centrale de
Fukushima.
« Ils ouvrent la porte.
C’est un bon point pour la France, dont l’image reste encore
trop étroitement liée au luxe et à l’agroalimentaire et pas assez aux
technologies de pointe », commente Thierry de Gennes, responsable du desk
Japon chez Deloitte & Associés.
Le Japon a, par ailleurs,
concocté des plans de reconstruction. Mais les financements ne sont pas encore
connus. Même si l’endettement du pays, égal à 200 % du Produit intérieur brut
(PIB), est détenu à 95 % par les ménages nippons, le gouvernement voudra
certainement faire appel au secteur privé, local et étranger. L’ouverture aux
investisseurs internationaux se ferait alors à travers des concessions, des
Build Operate Transfer (BOT) ou partenariats privé-public (PPP).
François Pargny