Tirant les premiers enseignements de la réforme européenne de l´Organisation commune de marché du vin, adoptée en décembre dernier, la viticulture française se met en ordre de bataille. Un an après son lancement par Michel Barnier, le ministre de l´Agriculture et de la pêche, le plan de modernisation de la filière en France sera présenté « au cours du mois de mars », vient d´annoncer Georges-Pierre Malpel, qui dirige l´Office des fruits, des légumes, des vins et de l´horticulture (Viniflhor).
Déjà des demandes d´arrachage pour un total de 15 000 hectares (ha) de vigne ont été déposées, principalement en Languedoc Roussillon (10 000 ha) et dans le beaujolais. Les dossiers devraient dans leur grande majorité être acceptés, d´autant que la démarche française semble devoir répondre au souci de l´Union européenne d´ajuster le potentiel de production aux besoins du marché.
C´est dans ce but que les ministres de l´Agriculture des 27 et la Commission européenne, après d´âpres négociations, ont décidé finalement d´adopter un plan d´arrachage de 175 000 ha pour l´ensemble de l´Union européenne. A l´issue de l´adoption de la réforme de l´OCM, Michel Barnier s´était félicité du dispositif mis en place « sur une base volontaire » pour trois campagnes à partir de 2008. Pour les viticulteurs concernés, les conditions sont, selon lui, « satisfaisantes, notamment du fait de primes revalorisées ». Le ministre n´a de cesse de rappeler que la France est « le premier pays viticole du monde et le premier exportateur mondial ».