Lancée en juillet 2013, en réponse à l’instauration de taxes provisoires sur les panneaux solaires, l’enquête antidumping chinoise sur les vins européens a pris fin, à la veille de la tournée européenne du président chinois Xi Jinping. Après plusieurs rounds de négociations, le Comité européen des entreprises vins (CEEV) et le China Alcoholic Drinks Association (CADA) ont conclu un accord, le 20 mars, clôturant ce nouveau contentieux commercial entre l’Union européenne (UE) et la Chine.
« Nos exportateurs vont pouvoir poursuivre leurs activités sur un marché stratégique pour le vin européen », s’est félicité Jean-Marie Barillère, président du CEEV. Et selon lui, le compromis obtenu va bien au delà car « le dialogue entamé avec les Chinois devrait permettre de transformer une dispute commerciale en un partenariat stratégique entre nos industries du vin », souligne ce Français, également président de l’Union des Maisons de Champagne.
En échange du retrait de la plainte chinoise, l’industrie européenne offrira des programmes d’assistance technique en matière de viticulture (vignes expérimentales et techniques de mécanisation), de vinification et de contrôles de qualité, d’approches de marketing, de dégustations de vin et de système de protection des indications géographiques. Cette assistance sera fournie à travers des visites d’étude en Europe, des séminaires et autres stages et formations.
De son côté, l’industrie chinoise aidera la partie européenne à organiser des dégustations de vins européens en Chine afin d’y améliorer la connaissance du vin et de promouvoir l’appréciation des vins et de leur culture auprès des consommateurs chinois. Les parties vont aussi mettre en place des échanges d’information permanents, contrôler la mise en œuvre de la coopération et collaborer au niveau international aux activités visant à améliorer les conditions d’accès au marché dans les pays tiers.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles