Lors du séminaire
gouvernemental organisé à Gennevilliers, le 28 février, sur le numérique,
le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, dans une longue déclaration sur
les orientations du gouvernement pour booster le numérique, a annoncé au
détour d’une phrase, un contrôle accru des outils de surveillance
d’Internet : « l’Internet doit rester un espace de liberté, même s’il est
légitime de le soumettre à une régulation démocratique, a-t-il déclaré.
C’est pourquoi nous avons décidé de contrôler l’exportation des outils
de surveillance d’internet ».
Plusieurs sociétés françaises spécialisées dans les équipements de surveillance sur Internet ont été épinglées ces deux dernières années par les organisations de défense des droits de l’homme et la presse pour avoir fourni à des régimes dictatoriaux et policiers, aujourd’hui déchus ou violemment contestés, de tels équipements : on se souvient par exemple du cas d’Amesys, filiale du groupe Bull, lors du soulèvement en Libye ou encore de Qosmos plus récemment s’agissant de la Syrie.
Christine Gilguy