Le chapitre commercial a dominé l’agenda du sommet UE/Brésil, qui s’est tenu le 24 février à Bruxelles. Une occasion pour les responsables des deux blocs de faire le point sur les contentieux, en particulier les encouragements fiscaux – exonérations sélectives et allégements de taxes – accordés par le Brésil à son industrie nationale et qui fait, depuis décembre dernier, l’objet de consultations au sein de l’OMC.
Dilma Roussef s’est d’ailleurs déclarée « étonnée » par le recours européen contre une initiative avant tout destinée « au respect des critères du développement durable ». La présidente brésilienne a ainsi défendu la zone franche de Manaus où les incitations fiscales visent à fournir à la région amazonienne des moyens économiques alternatifs à l’exploitation de la forêt, considérée comme l’un des plus grands réservoirs terrestres de biodiversité.
« Nous comprenons le besoin d’une discrimination positive pour préserver la forêt amazonienne, s’est à son tour justifié le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Mais nous avons des doutes concernant l’instrument utilisé », a-t-il conclu, renvoyant aux instances de l’OMC la responsabilité de trouver une solution négociée.
Au delà du volet « Commerce », les partenaires ont également profité du sommet pour signer un plan d’action conjoint sur la compétitivité et l’investissement, renforçant ainsi le « partenariat stratégique » lancé entre les deux économies en 2007 et qui couvre déjà 30 domaines.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles