Européens et Japonais se retrouveront à la table des négociations la semaine du 8 décembre avec un agenda chargé en vue de conclure un accord de libre échange. Les Japonais devront notamment donner des engagements et s’accorder avec les Européens sur un calendrier précis de suppression de barrières non tarifaires qui ont été listées par les États membres, dont la France et l’Allemagne, et constituent un véritable inventaire à la Prévert, selon un document du Conseil que La Lettre confidentielle a pu consulter.
Réalisée en coordination avec la Commission européenne, cette liste de barrières non tarifaires – la seconde dans ces négociations – invite par exemple le Japon à reconsidérer la définition de la bière. Selon la législation japonaise, une boisson alcoolisée doit contenir au moins 2/3 de malt pour être définie comme une bière. De fait, les bières européennes seraient souvent reléguées au rang d’« happoshu » (boisson alcoolisée pétillante) sur lesquelles est appliqué un taux de taxation plus important.
Outre ces boissons, ce sont les barrières dans le secteur de la sécurité alimentaire que les Japonais sont invités à supprimer, y compris celles sur les denrées alimentaires. Autres exigences européennes, la suppression de barrières dans l’automobile, ainsi que sur les produits sanitaires et phytosanitaires (SPS), les cosmétiques, les biens de consommation, la sécurité des produits génériques, les normes techniques pour le bois et l’électroménager, les additifs alimentaires.
Ce qui n’a pas empêché les ministres européens du Commerce, réunis à Bruxelles le 21 novembre, de se féliciter de la « perspective positive » de l’accord de libre échange, sans pour autant fixer de date précise. Tandis que les Japonais souhaitent toujours une signature de l’accord lors du Sommet de Tokyo en 2015.
Loreline Merelle, à Bruxelles
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