Toujours divisés sur l’attitude à adopter avec la Russie, l’Union européenne (UE) fait bloc pour promouvoir l’ancrage européen d’ex-républiques soviétiques, à l’instar de la Géorgie. En témoigne la signature, le 15 janvier dernier à Bruxelles, d’un accord de financement pour un nouveau programme de 44,5 millions d’euros sur trois ans.
Ce programme vise à aider le pays à mettre en œuvre la zone de libre-échange et à promouvoir le développement du secteur privé comme prévu dans l’accord d’association UE/Géorgie. Ratifié en juin à Bruxelles et approuvé le 18 décembre dernier par le Parlement européen à une très large majorité, cet accord « historique » a ouvert un nouveau chapitre dans les relations entre les deux partenaires. « Par ce nouvel accord, la Géorgie obtient un nouvel outil de réformes (…) et l’Europe acquiert un pays fiable qui tient beaucoup à ce partenariat », s’était félicité Guiorgui Margvelachvili, le président géorgien, à l’issue du vote à Strasbourg.
La zone de libre-échange, élément clé de cet accord, est complétée par un programme de réformes liées au commerce, en particulier dans le domaine des normes d’hygiène pour les produits agricoles et des normes de sécurité pour les produits industriels. Elles visent aussi à garantir un climat stable et prévisible pour stimuler l’investissement étranger en Géorgie.
Opérationnelle « sur une base provisoire » depuis le 1er septembre, la zone de libre-échange pourrait dynamiser les exportations entre l’UE et la Géorgie à hauteur de 7,5 % et de 12 % respectivement. Selon les premiers chiffres transmis par la Commission, les exportations de la Géorgie vers l’UE ont augmenté de plus de 50% en septembre dernier. Sur le long terme, les estimations tablent sur une hausse de 4,3 % du PIB de la Géorgie.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles