A la veille de l’ouverture du huitième round de négociations du projet de Partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (PTCI-TTIP/Transatlantic Trade and Investment Partnership) , qui se tenait cette semaine à Bruxelles*, les lobbies du secteur des services, des services bancaires et des assurances – opérant de part et d’autre de l’Atlantique – sont montés au créneau pour réclamer un TTIP global et ambitieux.
« Prendre en compte les services financiers de manière holistique dans le TTIP accroîtrait l’efficacité des marchés financiers transatlantiques, faciliterait le commerce et l’investissement et réduirait les coûts pour les acteurs du marché », insistaient ainsi les signataires de cet appel qui plaide pour l’inclusion d’un chapitre sur l’accès aux marchés financiers. Pour ces organisations professionnelles – soutenues notamment par la US Chamber of Commerce, puissant lobby des entreprises américaines, ou BusinessEurope, l’association du patronat européen : « Le TTIP doit traiter des divergences réglementaires qui créent des obstacles aux échanges et à l’investissement à tous les niveaux ». Ils plaident, en outre, pour que les négociations incluent un volet sur la coopération réglementaire financière entre les deux juridictions susceptible, selon eux, de créer « une référence positive pour les négociations futures commerciales et d’investissement ».
Rappelant que leur secteur représente un dixième des échanges entre l’UE et les Etats-Unis, les constructeurs automobiles des deux blocs ont, eux aussi, fait connaître leur position avant que ne débute cette nouvelle session de pourparlers. La suppression des barrières tarifaires et non tarifaires figurent en tête de liste de leurs revendications. « Cela est possible sans abaisser le niveau élevé des normes environnementales et de sécurité dans l’UE et aux États-Unis », insistait ainsi l’ACEA (European Automobile Manufacturers Association), qui représente les intérêts des constructeurs européens.
Cette association dénonce en particulier des coûts de « re-conception » inutiles exigés aujourd’hui pour que des véhicules fabriqués en Europe et destinés à l’exportation puissent répondre aux normes exigées outre-Atlantique. « Nous devrions pouvoir nous mettre d’accord sur une reconnaissance mutuelle quand les normes américaines et européennes sont équivalentes dans leur application », préconise l’ACEA.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles