A l’instar de son prédécesseur Karel De Gucht, l’actuelle commissaire au Commerce voudrait inclure un volet énergétique dans les négociations entre l’Union européenne et les Etats-Unis pour l’établissement d’un Partenariat transatlantique (TTIP/Transatlantic Trade and Investment Partnership).
Profitant d’une tribune devant l’assemblée parlementaire de l’OTAN, le samedi 14 février, Cecilia Malmström a plaidé en ce sens : « A moyen terme cette question doit être abordée. Nous pouvons être plus économes en énergie et explorer de nouvelles sources d’énergie dans nos frontières. Mais le potentiel de futures exportations d’énergie des Etats-Unis peut aussi aider à changer cette équation de sécurité ». En ligne de mire de la Commissaire, la dépendance de plusieurs pays européens -dont l’Allemagne- aux exportations de gaz russe, qui constitue, selon elle, « un obstacle majeur à la liberté d’action de l’UE en réponse aux actions de la Russie en Ukraine ».
Alors que les exportations américaines de gaz sont aujourd’hui soumises à de lourdes procédures d’octroi de licences et que celles de pétrole restent en grande partie interdites, Cecilia Malmström propose d’inclure, dans le TTIP, un engagement juridiquement contraignant, par les deux parties, de ne pas restreindre les exportations de pétrole et de gaz vers l’autre partenaire. « Les avantages stratégiques d’une telle approche permettraient d’aller au-delà de la question de la Russie. En donnant l’exemple à suivre pour les autres pays, cela aiderait à promouvoir un commerce ouvert dans l’énergie et des matières premières à travers le monde, à stimuler la croissance et à résoudre d’autres dilemmes de sécurité dans le processus », a conclu la Commissaire.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles