Le 10e Sommet ASEM (Asie-Europe) prévu aujourd’hui et demain, comporte de nombreuses surprises relevant du contexte diplomatico-politique et du calendrier politique de différents acteurs, dont l’Union européenne elle-même, qui traverse une délicate transition entre un exécutif sortant et un exécutif entrant qui n’est pas encore en place.
Non prévu jusqu’à la veille du sommet, un diner entre les deux dirigeants sortants de l’Union européenne (UE) et le Premier ministre chinois, Li Keqiang (en provenance de Moscou où il a signé quelque 38 accords avec la Russie…) et son ministre des Affaires étrangères a été organisé pour le 16 octobre au soir. Cette rencontre doit remplacer le Sommet UE-Chine, déprogrammé du fait du changement de Commission.
Autre surprise, le Premier ministre anglais, David Cameron, sera dans la liste des absents. Le ministre britannique de la Défense, Philip Hammond, le remplacera. Vladimir Poutine, le président russe, n’assistera pas non plus à la première session du Sommet, organisé à 15h sur le thème de l’économie, où il sera remplacé par son ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov. « Il devrait être présent à la seconde session sur les enjeux mondiaux », affirme, cependant, un fin connaisseur du Sommet.
Selon une décision du Conseil, aucun dirigeant de l’Union et des États membres ne peut avoir de discussions officielles avec le président russe durant ce sommet. « Par contre, toutes les discussions informelles ou rencontres dans les couloirs sont encore possibles », précise un observateur européen. En marge du Sommet, une rencontre très attendue pourrait avoir lieu entre le président ukrainien, Petro Porochenko, et le président Russe.
Loreline Merelle, à Bruxelles