Le dernier Sommet UE/Brésil a été l’occasion pour les Européens et Brésiliens de faire le point sur les négociations entre l’Union européenne (U.E) et le Mercosur, et de réaffirmer leur soutien au processus de négociation d’un accord d’association incluant une zone de libre-échange. Un processus qui en a bien besoin en raison, notamment, du frein de l’Argentine, considérée comme « une pierre d’achoppement » par les Brésiliens.
Initialement programmé à l’automne 2013, l’échange des offres sur l’accès au marché, pour les produits agricoles et industriels, « n’aura pas lieu le mois prochain », confirme-t-on à Bruxelles. Les parties ont néanmoins convenu de se réunir le 21 mars pour « évaluer la possibilité d’un tel échange dans les mois à venir».
Si le Brésil a à nouveau affiché son empressement de boucler un accord – « Nous sommes prêts », affirmait Dilma Roussef lundi à Bruxelles – le doute reste de mise sur le degré d’ambition de l’Argentine, dont la proposition d’offre tarifaire est, à ce stade, plus conservatrice que celles de ses partenaires. Selon des fuites, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay seraient prêts à éliminer les droits de douane sur 90% des produits, tandis que la proposition argentine couvrirait 80% des produits.
«L’Argentine est aujourd’hui une pierre d’achoppement », confiait un membre de la délégation brésilienne laissant entendre que Brasilia n’excluait plus de procéder sans son allié régional. « Nous ne voulons pas négliger l’Argentine. Nous espérons que nous allons les convaincre, mais peut-être qu’ils nous joindront à un stade ultérieur », a-t-il expliqué, évaluant à 50/50 les chances que le pays revoit sa position.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles