Alors que la proposition française se heurte encore aux réticences de plusieurs États membres, elle a trouvé un écho largement favorable au Parlement européen (PE). Hier 14 janvier, les eurodéputés ont adopté, à Strasbourg, un rapport d’initiative visant à rendre obligatoire la mention d’origine de la viande dans les plats préparés.
Les élus plaident également pour l’extension à toutes les viandes des règles déjà applicables pour l’étiquetage de la viande bovine, à savoir l’information sur le lieu de naissance, d’élevage et d’abattage. « Beaucoup de députés de droite s’opposaient à l’étiquetage obligatoire, je me félicite que, sous mon impulsion, nous soyons arrivés à de tels compromis », a commenté Gilles Pargneaux, eurodéputé français, rapporteur socialiste sur ce texte.
Au-delà de la prévention, le PE souhaite également renforcer les sanctions en cas de fraudes alimentaires. « Ceux qui mentent doivent être sévèrement punis », explique Marc Tarabella (S&D, belge). Le rapport préconise ainsi des amendes équivalant au double des bénéfices potentiels occasionnés par la fraude. Les sanctions devront être encore plus sévères lorsque celle-ci concerne des nourrissons ou personnes vulnérables. La balle est désormais dans le camp de la Commission, indiquent les eurodéputés qui misent sur une nouvelle proposition législative. « La transparence et l’information des consommateurs doivent primer sur la recherche du moindre coût incitant fraudes et abus en tout genre », conclut le rapporteur.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles