Si les 28 n’ont pas réussi à s’accorder sur le « Made in », cher à la France (lire dans la Lettre confidentielle de cette semaine), un autre dossier poussé par Paris a obtenu l’aval du Conseil : l’étiquetage de la viande fraîche.
Après de longs mois de discussions, les 28 ont donné leur feu vert, à la fin de la semaine dernière, à un dispositif européen d’étiquetage de l’origine des viandes fraîches de porc, mouton, chèvre et volaille. Jusqu’à présent uniquement imposée à la viande de bœuf, cette traçabilité entrera en vigueur le 1er avril 2015. Ce délai est prévu pour laisser le temps à la filière de s’organiser.
Les opérateurs pourront apposer la mention « origine : État membre ou pays tiers », uniquement quand l’animal sera né, aura été élevé et aura été abattu dans le pays. Si l’animal est né, a été élevé ou abattu dans des pays différents, les lieux d’élevage et d’abattage devront être indiqués sur l’étiquette. Par exemple: « Élevé et abattu en Allemagne » ou « Élevé en France et abattu en Italie ». Pour les viandes hachées et les garnitures, des dérogations sont introduites : il sera possible de simplement préciser l’origine UE ou non UE de la viande.
Quant aux plats préparés, une proposition de la Commission est attendue prochainement. Elle devrait présenter trois options pour l’étiquetage de la viande dans ces produits spécifiques mis en cause lors du scandale des « lasagnes de bœufs au cheval ». En pointe sur ce dossier, la France veut imposer une traçabilité au niveau européen, mais se heurte aux réticences de nombreux partenaires.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles