L’Union européenne veut durcir sa position envers la Russie avec la menace de nouvelles sanctions. L’ajout de nouveaux noms sur la liste noire de l’UE sera ainsi à l’ordre du jour du prochain Conseil des ministres des Affaires étrangères, le 17 novembre. La Commission européenne et le Service diplomatique en ont fait la proposition formelle aux diplomates européens.
Il s’agit pour les Européens de marquer le coup suite aux transferts d’armes, d’hommes et de renforts vers les régions de l’est de l’Ukraine, confirmés par « plusieurs sources d’information, dont les rapports réguliers de l’OSCE » a indiqué Maja Kosijancic, porte parole de Frederica Mogherini, la Haute Représentante de l’Union, le 11 novembre, lors d’un point presse. « Et cela pourrait permettre aux ministres des Affaires étrangères de décider des mesures à prendre dans ce contexte. »
Ces discussions interviennent alors que la Haute Représentante a fait de l’Ukraine le sujet du mois et s’est rendu en début de semaine à Berlin pour discuter « de la meilleure manière de [la] soutenir dans ces moments difficiles ».
Pas question pour autant de réviser le paquet de sanctions en vigueur depuis septembre. La plupart des diplomates européens y sont toujours très réticents et parient plutôt sur une détérioration rapide du marché russe. Selon des informations révélées par le Wall Street Journal, fin octobre, les Européens estiment ainsi que les sanctions européennes réduiront de 0,6 % à 1,1 % le taux de croissance russe d’ici à 2015, tandis que l’UE ne serait impactée que de 0,2 à 0,3 %.
Loreline Merelle, à Bruxelles