Pour Louis Gallois, commissaire
général à l’investissement, « c’est normal » :
« l’industrie est plus importante en Allemagne, donc la recherche privée y
est plus forte », mais « l’Allemagne, par entreprise, n’est pas plus
innovatrice que la France », assurait l’ancien patron du géant européen
EADS, auteur du rapport sur la compétitivité qui a inspiré le Pacte Ayrault pour la compétitivité et l’emploi, lors d’un
séminaire organisé par Ubifrance, le 27 mars.
Et d’enfoncer le clou en affirmant
que la France « est connue comme étant un pays créatif ». La
différence serait qu’elle est orientée vers « l’innovation technologique,
de rupture », alors que de l’autre côté du Rhin « on privilégie
l’innovation incrémentale », c’est-à-dire « l’innovation qui fait
progresser la production de façon régulière », à l’instar de la Golf,
modèle phare du constructeur Volkswagen, « qui en est à sa septième
version».
En Allemagne, « le
consommateur est plus exigeant sur la qualité », renchérit le président du
directoire de Volkswagen France, Jacques Rivoal, qui relate que, lorsqu’il était
directeur général de Renault Allemagne, il conduisait ses supérieurs dans les
ateliers pour que les mécaniciens allemands leur expliquent le travail réalisé
pour obtenir des serrures de qualité ou un son particulier pour les portières
de voiture. Mais « ce n’est pas suffisant, ajoutait-t-il. Il faut se démarquer de la
concurrence locale pour séduire le consommateur ». Et, dans ce cas, il est
possible d’utiliser la
French Touch.
François Pargny