Alors que les ambassadeurs de l’Union européenne (UE) décidaient, lundi 28 avril, de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie, la Slovaquie et l’Ukraine concluaient – le même jour – un protocole d’accord sur l’inversion des flux gaziers visant à réduire la dépendance énergétique de Kiev vis-à-vis de Moscou.
Cet accord permettra aux fournisseurs occidentaux de livrer du gaz à l’Ukraine via le gazoduc de réserve de Vojany, en Slovaquie orientale, inutilisé jusqu’à présent : 22 millions de mètres cubes de gaz par jour pourront circuler entre les deux pays à partir de l’automne 2014, soit 8 milliards de mètres cubes par an. « Les flux de gaz via la Slovaquie apporteront un plus considérable aux volumes que l’Ukraine peut déjà importer de Hongrie et de Pologne », s’est réjoui le commissaire à l’Énergie, Günther Oettinger.
Grâce aux flux inversés avec ces deux pays, l’Ukraine a déjà pu importer, depuis l’Europe, près de 2 milliards de mètres cubes de gazen 2013. La Commission estime, en outre, que la mise en œuvre réussie des flux de gaz de l’UE vers l’Ukraine permettra à ce pays d’accéder à différentes sources de gaz, dont le gaz norvégien ou le gaz naturel liquéfié (GNL) provenant des marchés mondiaux à des prix compétitifs.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles