François David, président d’honneur de Coface : « Pour tout ministre du commerce extérieur, hier comme aujourd’hui, se lamenter sur le déficit permet d’arracher, tel Shylock (…) quelques millions d’euros au ministre du budget pour financer Ubifrance (l’agence française pour le développement international des entreprises) et le réseau des conseillers commerciaux… ».
Extrait d’une tribune ironique de ce haut fonctionnaire de haut vol, issu, pourtant ,du sérail de l’ancienne Direction des relations économiques extérieures (DREE), intitulée « le choeur des Cassandre sur le déficit commercial français/L’indicateur de compétitivité n’a plus de sens« , qui a été publiée sur le site Internet du Monde, la veille du colloque annuel » Coface Risques pays » (voir ci-dessous). Connaissant le sens de l’humour -parfois caustique- du personnage, chacun interprètera à sa manière le sens de cet article quelque peu provocateur…
Erik Orsenna, économiste et écrivain : » Ma conviction est que la ferme mondiale du futur ne sera pas le Brésil, mais l’Afrique « .
Déclaration faite le 21 janvier, au CNIT La Défense, lors du colloque Coface Risques pays 2014.
David Carbon, chef économiste à la DSB Bank, basé à Singapour:
» Tous les deux ans, l’Asie crée une France et tous les trois ans et demi une Allemagne. Alors pourquoi espérez-vous que la croissance viendra de l’Allemagne ? « .
Déclaration faite le 21 janvier, au CNIT La Défense, lors du colloque Coface Risques pays 2014.
Gabriel Fal, président du conseil d’administration de la BRVM (Afrique de l’Ouest) : « Les Anglais sont à la recherche de titres avec des évolutions surnaturelles (…), vous avez les Américains qui travaillent pour des fonds d’investissement mondiaux (…), les investisseurs français sont peu présents et cherchent des actifs de filiales de sociétés du CAC 40 ».
Déclaration de ce responsable de la première bourse régionale d’Afrique de l’Ouest lors d’une table-ronde du colloque Coface le 21 janvier, où il évoquait les investisseurs étrangers qui s’intéressaient à ce marché (voir aussi rubrique « Ca bouge… » dans la LC cette semaine).
Günther Wobser, CEO de Lauda :
« On peut gérer un euro fort, en dessous de 1,40 dollar, ça ne nous pose pas de problème, mais à partir de 1,40 dollar, ça nous pose des problèmes ».
Déclaration faite lors d’une table-ronde du colloque Coface sur les risques pays, le 21 janvier, où il était invité en tant que représentant du Mittelstand allemand.
Jean-Claude Trichet, ancien gouverneur de la BCE:
« Il faut se méfier des consensus mondiaux, même lorsqu’ils sont bien assis. On peut se tromper, et on s’est beaucoup trompé ! ».
Extrait de son intervention en ouverture du colloque Coface sur les risque pays, le 21 janvier, au cours de laquelle il a raconté sa version et sa vision de la crise financière de 2007-2008 et de ses suites, tenant en haleine une assistance de plus de 1000 personnes dans un silence de grand-messe.