S’il assurait début février qu’une solution raisonnable pouvait être trouvée, Tonio Borg se montre aujourd’hui plus menaçant vis-à-vis de Moscou. Selon le commissaire européen à la Santé, l’embargo russe sur le porc européen viole les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et celles de l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale). « L’Union européenne n’exclut pas un recours devant l’OMC », a-t-il déclaré lundi 17 février.
Rappelons que Moscou a imposé en janvier un embargo sur les livraisons de viande porcine originaires de l’Union européenne (UE), en raison de foyers de peste porcine classique découverts sur des sangliers en Lituanie et en Pologne. « Il y a eu 600 cas de fièvre porcine classique en Russie, contre deux cas dans l’UE », a relevé le commissaire. Les foyers découverts sur des sangliers en Lituanie se situent tout près de la frontière du Belarus. La Pologne a également découvert un sanglier porteur du virus à 900 mètres de la frontière avec le Belarus. L’origine d’une telle épizootie serait donc évidente, selon le Tonio Borg qui désigne implicitement la Russie. Le Commissaire continue donc à plaider pour que la Russie applique le principe de régionalisation, c’est à dire limite l’interdiction aux périmètres touchés et non plus à toute l’UE. « L’évaluation des risques ne peut pas être exagérée et ne peut pas être grevée par des considérations qui n’ont rien à voir avec la science », a-t-il expliqué.
Kattalin Landaburu,
à Bruxelles