C’est à Caracas, au Vénézuéla, que les ministres des affaires étrangères des pays du Mercosur* se retrouveront le 15 novembre prochain. Objectif de cette réunion au sommet : arrêter une position commune afin de dégeler les négociations de libre-échange avec l’Union européenne (UE).
Relancées en 2010, les discussions commerciales sont toujours dans l’impasse. Pour leur donner un nouveau souffle, les Etats du Mercosur s’étaient pourtant engagé à soumettre une offre aux Européens sur l’accès au marché agricole et industriel avant le 1er octobre.
Malgré la multiplication des pourparlers bilatéraux, Bruxelles continue à miser sur un accord de bloc à bloc. A la mi octobre, Karel De Gucht avait indiqué qu’il attendait « avec impatience » l’offre sud-américaine. Signe de bonne volonté, les pays d’Amérique du sud – exception faite du Paraguay – ont récemment signé une déclaration conjointe réitérant, à leur tour, leur intérêt à conclure un accord de libre-échange et de coopération avec l’UE, mais qui « reconnaît de manière effective les différences de développement entre les deux blocs ». Ils promettent néanmoins la convergence des pays membres du Mercosur vers une position unique d’ici à la fin de l’année.
Kattalin Landaburu, à Bruxelles
*Le Mercosur, fondé en 1991, compte actuellement cinq membres permanents : les quatre pays fondateurs -Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay- et le Vénézuéla. Sont membres associés : Chili, Colombie, Equateur, Pérou.