Propulsé à 39 ans place Beauvau le 21 mars par l’Élysée, après la démission de Bruno Le Roux suite à des révélations sur les emplois de ses filles à l’Assemblée nationale, Matthias Fekl (notre photo) fait ainsi un bond dans la hiérarchie gouvernementale. Nommé en septembre 2014 secrétaire d’État au Commerce extérieur, à la promotion du tourisme et aux Français à l’étranger, ce conseiller régional et ex-député du Lot-et-Garonne, accède, deux ans et demi après, au portefeuille régalien et sensible de ministre de l’Intérieur, à un mois du premier tour de la présidentielle. Une forme de récompense pour ce socialiste fidèle à François Hollande et à son camp – il était jusqu’à sa promotion dans l’équipe de campagne du candidat Hamon –, qui n’a pas ménagé ses efforts pour tenter de redresser le commerce extérieur dans le cadre de la diplomatie économique initiée par Laurent Fabius, prédécesseur de l’actuel ministre des Affaires étrangères et du développement international (Maedi), Jean-Marc Ayrault. En vain au regard d’un déficit commercial qui se creuse à nouveau.
Calme et pondéré, il a été plutôt apprécié pour sa capacité d’écoute et son pragmatisme par ceux et celles, issus du public comme du privé, qui ont travaillé avec lui sur divers projets. Surtout, Matthias Fekl a su à la fois se fondre dans le cadre défini par son influent ministre de tutelle durant ses premiers mois au Quai d’Orsay, et imposer sa marque en rapprochant des opérateurs qui ne se parlaient pas –ou mal–, et en exprimant des positions fortes sur les grands dossiers de commerce international, notamment les accords de libre-échange (ALE) négociés par la Commission européenne au nom des 28…
diffusée le 23 mars 2017 auprès de ses abonnés
Pour lire la suite, cliquez ICI
Pour consulter gratuitement le sommaire de la dernière Lettre, cliquez ICI