C’est à main levée que les quelque 200 Conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF), réunis en Assemblée générale à Paris, ont voté, le 20 juin en fin d’après-midi, pour ratifier l’élection, le 15 mai dernier par le Conseil d’administration, de leur nouveau président Alain Bentejac. Comme la manifestation se tenait à huis-clos, le successeur de Bruno Durieux – lequel était présent – a pu esquisser sans détours les contours de son futur bureau exécutif.
Candidate malheureuse à la présidence du Comité national des CCEF (CNCCEF), Jacky Deromédi, qui préside la section Singapour, en ferait partie, alors qu’Alain Spanier, autre candidat malheureux et ancien secrétaire général, n’a pas souhaité y figurer. Parmi les nouveaux arrivants, détaille à la Lettre confidentielle un CCEF : Dominique Mouillot, qui vient de céder la présidence du Comité Provence Corse à Alain Meyssonier, Paul Bensabat, président pour les États-Unis Nord-est, et Charles-Henri Chenut, président de la commission Amérique latine et Caraïbes. Les propositions du successeur de Bruno Durieux devront, toutefois, être acceptées par les administrateurs du Comité national, à l’occasion du Conseil prévu à la rentrée de septembre.
Alain Bentejac a aussi repris les lignes de force de son programme d’actions, comme il les avait présentées, aux lendemains de son élection, dans une interview exclusive au Moci, intitulée » les CCEF ne sont pas des collaborateurs du ministre » : indépendance des CCEF, qui ne sont « pas des opérateurs », mais « des bénévoles» qui apportent leur aide ; volonté de dynamiser le réseau ; et modernisation de l’institution, avec, notamment, le souhait exprimé de « simplifier et débureaucratiser » la nomination et le renouvellement des CCEF.
A l’issue de l’Assemblée générale, les deux présidents, l’ancien et le nouveau, ont accueilli la secrétaire d’État au Commerce extérieur Fleur Pellerin. « L’ambiance était plutôt sympathique », résume un CCEF, qui a noté que la ministre n’avait pas hésité à intervenir pendant le discours de Bruno Durieux. Fleur Pellerin a rappelé que si sa mission était bien le redressement de la balance commerciale hors énergie, elle considérait que la balance commerciale n’était pas le critère le plus important à ses yeux. Non seulement parce qu’il faut aussi tenir compte de services, mais aussi parce que, selon elle, c’est le développement de l’activité internationale des entreprises qui compte.
La journée a été clôturée par une soirée de gala à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Ile-de-France, à laquelle assistait notamment l’ancien Premier ministre Édith Cresson.
François Pargny