Medef / Accompagnement : dans la liste de ses propositions pour « renforcer la position de la France et de ses entreprises à l’international », le Medef demande notamment à « simplifier les dispositifs français publics et privés d’appui à l’export » et « optimiser l’affectation des ressources publiques ». Frédéric Sanchez, qui commentait cette proposition le 20 mars, a été plus clair : pourquoi ne pas imaginer « une fusion entre les CCI françaises et les bureaux de Business France à l’étranger » ? s’est interrogé le président du pôle Internationalisation et filières de la fédération, et également président de Medef International.
Lire au sommaire de la Lettre confidentielle aujourd’hui : Commerce / International : le Medef sonne la mobilisation contre le protectionnisme
France / Brésil : c’est fait ! Avec pratiquement six ans de retard et quelques péripéties, le pont sur l’Oyapock, fleuve frontalier du Brésil et de la France sur plus de 700 km via la Guyane française a été inauguré le 18 mars. Il relie la Guyane, précisément la petite bourgade de Saint Georges de l’Oyapock, et la ville de Oiapoque, dans l’État brésilien de l’Amapa. Un événement salué par un bref communiqué du Quai d’Orsay, qui estime qu’il marque « une étape importante dans le développement de nos échanges bilatéraux et transfrontaliers avec notre voisin brésilien ». C’est aussi la première frontière terrestre ouverte entre l’Union européenne et l’Amérique latine. L’idée de ce projet avait été lancé en 1997, lors d’une visite par le président Chirac, par son homologue de l’époque Fernando Henrique Cardoso. Puis le projet avait été effectivement lancé par les présidents Sarkozy et Lula da Silva en 2008.
Bpifrance Assurance Export / Comité client : trois mois à peine après le démarrage de ses activités, le 1er janvier, Bpifrance Assurance Export a tenu parole en organisant le 22 mars son premier « comité client ». Un événement salué par un communiqué de Michel Sapin, ministre de l’Economie et des finances, qui en a profité pour rappeler les différentes mesures mises en place, ces dernières années, pour renforcer l’arsenal du gouvernement en matière de soutien à l’exportation : refinancements de crédit export de la SFIL, nouveaux produits (garantie interne, prêts du trésor non concessionnels, assurance-crédit court terme pour les filières agricoles), assurance-prospection premiers pas pour les PME et TPE, nouvelle assurance-investissement, assouplissement des règles de part française. « Toutes les ressources publiques ont ainsi été mobilisées au profit des exportateurs afin de proposer une gamme complète de solutions compétitives aux entreprises de toutes tailles », souligne le ministre, dans ce communiqué en forme de bilan alors qu’il n’avait pu être présent au dernier séminaire Bercy financements export, grand-messe du crédit export*, le dernier du quinquennat.
*Lire sur ce sujet : Financements export : Bercy envoie un signal positif en s’engageant à réduire les délais
Afrique / PME : A l’occasion du dernier Forum SME Ventures (Paris, 15 – 16 mars), le groupe AFD (Agence française de développement) a signé, via Proparco, une prise de participation de 7 millions de dollars dans le fonds d’investissement Oasis Africa Fund (OAF) de la Société financière internationale (SFI/Banque mondiale). La stratégie d’investissement d’OAF, dans lequel la SFI a investi 7 millions de dollars également, est de cibler des PME au Ghana et en Côte d’Ivoire offrant des produits et services de base pour des populations à faibles et moyens revenus, dans les secteurs de l’éducation privée, la santé, l’agro-industrie, les services financiers, l’immobilier et l’hôtellerie. OAF vise 12 à 15 participations avec des tickets de 0,5 et 5 MUSD qui seront dédiés au financement de la croissance des sociétés et l’amélioration de leurs pratiques environnementales et sociales. Pour cet investissement, le groupe AFD a utilisé la facilité « social business » de son Fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique (FISEA).
France / Allemagne : la montée du rejet de la mondialisation et la portée du ‘Brexit’ inquiètent les milieux d’affaires des deux côtés du Rhin. Dans une déclaration commune publiée le 17 mars, à la veille du G20 finances de Baden-Baden (18 mars) et dans la perspective du G20 de juillet sous présidence allemande, le Medef et ses homologues allemands, le BDI (Bundesverband der Deutschen Industrie ) et le BDA (Bundesvereinigung der Deutschen Arbeitgeberverbänd), ont appelé les gouvernements à ne pas céder aux sirènes populistes et protectionnistes tout en apportant « une réponse forte aux défis intérieurs et mondiaux auxquels nous sommes confrontés ». Six dossiers sont, selon les patronats français et allemands, à traiter en priorité : 1/ Pour une stratégie de croissance inclusive et de compétitivité; 2 /- Une économie ouverte sur le monde; 3 / Une coopération économique franco-allemande au bénéfice mutuel de nos deux pays et des Européens; 4 / Des politiques industrielles et d’innovation renforcées pour des emplois d’avenir; 5 / Des réformes pour la stabilité et pour la convergence en Europe; 6 / Faire mieux connaître les perspectives d’emploi et le progrès social.
L’intégralité de la déclaration est en ligne sur le site du Medef, cliquez sur : www.medef.com/. Pour prolonger : Royaume Uni / France : face au ‘Brexit’, les fédérations jouent la carte franco-allemande
Femmes / FMI : Hassan Benham aime les surprises. Et c’en fut une quand le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie française en Égypte (CCIFE) inaugura le colloque « Femmes francophones : regards croisés nord-sud », organisé avec la Bibliotheca Alexandrina (BA) et l’Université Senghor d’Alexandrie, les 15 et 16 mars, par un message adressé par Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). Selon la dirigeante du FMI, « si les femmes dans le monde avaient le même accès que les hommes au marché du travail, le produit intérieur brut américain pourrait augmenter de 5 %, le japonais de 9 %, l’indien de 27 % et l’égyptien de 34 %». Mieux encore, « à l’échelle de notre planète, il s’agirait de 26 % de croissance supplémentaire d’ici 2025 » et « cela représenterait 28 mille milliards de dollars en plus, soit le poids cumulé des économies américaines et chinoises en 2015 ». Dans son discours, Christine Lagarde expliquait aussi que « le FMI préconise souvent des mesures en vue de favoriser l’insertion des femmes dans le marché du travail ». Par exemple, « en Égypte, plus de financement pour les crèches facilitera l’insertion des femmes dans le marché du travail. Au Costa Rica, plus d’investissements dans les infrastructures favoriserait le travail des femmes. En Hongrie, améliorer l’éducation et la formation des femmes les aidera à avoir une activité professionnelle plus développée. Et au Pakistan, nos analyses démontrent que plus d’accès à des sources de financement soutiendra les femmes dans leur essor économique ».