Iran/sanctions : Tout autant François Hollande que Laurent Fabius ont été clairs sur l’évolution des sanctions occidentales pesant sur l’Iran à court terme après l’accord-cadre obtenu sur le nucléaire iranien le 2 avril, à Lausanne, par le groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité + l’Allemagne) : il ne faut pas s’attendre à une levée massive et immédiate des sanctions avant le 30 juin, date prévue pour la signature d’un accord final, et la levée sera progressive, au fur et à mesure que l’Iran tiendra ses engagements. Le ministre français des Affaires étrangères a d’ailleurs rappelé la complexité d’une situation où les sanctions s’enchevêtrent et où un compromis n’est pas encore acquis : « Il y a plusieurs types de sanctions : des sanctions des Nations unies, des sanctions économiques de l’Europe et des États-Unis, a-t-il précisé le 3 avril, cité par les médias. Les Iraniens disent que, s’il y a un accord, il faut lever les sanctions tout de suite. Nous, nous leur disons qu’il faut les lever au fur et à mesure qu’ils respecteront leurs engagements. Si ces engagements ne sont pas respectés, évidemment on reviendrait à la situation précédente, ce qu’on appelle le ‘snap back’. Et là-dessus, il n’y a pas encore d’accord. »
Relire notamment dans la LC : Iran : l’impact de la prolongation des négociations sur les sanctions et France-Iran : trouver une banque reste un casse-tête pour les exportateurs
France/Jamaïque : le groupe de transport maritime CMA-CGM a signé le 7 avril un contrat d’un montant estimé à 600 millions d’euros pour la concession du terminal à conteneurs du port jamaïcain de Kingston, pour une durée de trente ans. Une cérémonie à laquelle a assisté la Première ministre Portia Simpson Miller et le représentant personnel du président de la République pour l’Amérique latine et les Caraïbes, Jean-Pierre Bel. Ce projet, qui ambitionne de hisser Kingston parmi les cinq principaux ports de cette région, est présenté par le Quai d’Orsay comme un succès de la diplomatie économique française, lié au rapprochement entre les deux pays après la rencontre, le 16 juin 2014, de Laurent Fabius avec son homologue jamaïcain, Arnold Nicholson. Il s’agissait il est vrai, selon le ministère français, « du premier entretien entre ministres français et jamaïcain des affaires étrangères depuis l’indépendance de la Jamaïque en 1962 ». Ce contrat serait ainsi devenu le plus important projet d’investissement porté par une entreprise française dans les Caraïbes, à un emplacement jugé stratégique « en vue de l’élargissement du canal de Panama prévu en 2016 ».
France-Afrique du Sud : Matthias Fekl était en Afrique du Sud les 7 et 8 avril pour à la fois promouvoir les intérêts commerciaux français dans le premier débouché africain des exportations françaises à quelques semaines de la visite du président Jacob Zuma en France, et aussi le tourisme sud-africain à… La Réunion. Le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger, accompagné d’une délégations de 36 entreprises, a notamment co-présidé la commission mixte économique franco-sud-africaine avec Rob Davies, ministre sud-africain du Commerce et de l’industrie. Il a aussi rencontré des tours opérateurs sud-africains au Cap. En 2014, les exportations françaises en Afrique du Sud ont atteint 1,946 milliard d’euros selon les statistiques des douanes françaises compilées par la base Gta-Gtis, en hausse de 9 %. Mais ce pays, où la part de marché française atteint 2,21 % et dont la France est le 11ème fournisseur –derrière l’Allemagne le Royaume-Uni et l’Italie-, n’est que le 39ème client de l’Hexagone.
Fabrique de l’exportation : Gad Zerbib, le délégué général de ce think tank sur l’export présidé par Etienne Vauchez, président de l’OSCI (Opérateurs spécialisés du commerce international) va quitter son poste. Il va être remplacé par Morgane Bourel, qui a travaillé par le passé pour l’OSCI et connaît donc bien l’univers du commerce international.
Euro et export : les effets de la baisse de l’euro sur les exportations se font-elles enfin sentir dans la zone euro ? Le fait est que l’indice Markit, du nom d’un cabinet d’étude de conjoncture basé à New York, concernant l’activité manufacturière et industrielle dans la zone euro a accéléré au mois de mars, à 52,2, soit un plus haut depuis 10 mois. Mieux, l’indice concernant les commandes à l’export a grimpé à 52,7 en mars après 51,8 en février 2015.
MasterClassExport online : fidèle à sa politique de communication tous azimuts et digital sur l’export, Bpifrance expérimentait ce matin 9 avril, avec Business France et Coface, un cours interactif d’une heure, en direct sur son site et sur Twitter (#ExportMasterClass), sur « les clés pour vous lancer à l’export » très axé sur les soutiens publics dans ce domaine. Gratuit mais sur inscription. Animateur, Alain Renck, directeur de l’international à la banque publique, avec en invité entrepreneur, Steve Burggraf, fondateur de Big Fernand. Au vu du menu (conseils à connaître avant de se lancer, les financements , le choix des pays cibles selon son secteur d’activité…) plutôt pour des dirigeants peu expérimentés à l’export.